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Hammett
Hammett

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31032012
Les brèves du PIF... - Page 59 13331310
Dans "Les brèves du PIF", votre nouveau rendez-vous hebdomadaire sur BFN. Je vous présenterai chaque semaine l’évolution des parts de marché de nos opérateurs Français. Alors que l'ensemble des Fai's ont publié leurs résultats pour l'année 2011, il convient de faire le point sur les positions respectives des uns et des autres dans le haut et très haut débit.


Commençons par un récapitulatif des parts de marché pour l’année 2011. Cela confirme, les tendances observées pour les parts de conquête sur l'ensemble de l'année 2011.

Orange remonte à partir du troisième trimestre. La tendance de ces bons chiffres devra être confirmée. Ne serait-ce que pour retrouver les chiffres de fin 2010. Ce sera déjà pas mal. Le fait que la tendance soit positive est à noter.

SFR s’enfonce et le début 2012 risque d’être encore assez terne. L’accent commercial va certainement porter certainement sur le mobile, au détriment de l’ADSL ?

Free a retrouvé des couleurs avec le lancement de sa V6, Free Mobile va t-il lui donner un coup de fouet ? Il lui faudrait déjà garder les Aliciens.

Bouygues Telecom continue à être sur un nuage. A voir si l’arrivée de Free Mobile ne va pas lui porter préjudice. En tout cas le fait de s’être lancé dans l’ADSL et surtout d’avoir lancé le 4P, lui a permis de devenir un FAI qui compte et de fidéliser ses clients mobiles. Objectif largement atteint.

Numéricâble et Darty vivotent depuis des années. A eux deux ils vont finir par peser moins que Bouygues Télécom.

Bref 2012 devrait être passionnant avec l’impact de l’arrivée de Free Mobile et le lancement d’une offre ADSL pour Virgin Mobile et La Poste Mobile. Le quadruple Play et les économies qu’il engendre va devenir le must du marché.

Méthodologie : Les chiffres sont tirés des communiqués des opérateurs. Les chiffres de Darty et de Numéricâble sont arrêtés à octobre et septembre. Pour Numéricâble, il manque les résultats de Complétel.

A noter que Free, Bouygues Télécom et SFR ne détaillent pas entre clients ADSL et clients Fibre Optique... De la transparence ne serait pas de trop !

Sources : Orange, SFR, Iliad, Bouygues Télécom, Darty, Numéricâble.




Dernière édition par Hammett le Dim 1 Avr 2012 - 9:47, édité 1 fois
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Commentaires

Hammett
Jeu 12 Juin 2014 - 7:02Hammett
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°86

Marché Pro
Cinq acteurs du marché aux entreprises dont Colt, BT, Nerim ou encore Adista ont écrit à la Commission Européenne afin de dénoncer les récentes propositions de l’ARCEP de ne plus encadrer les prix de gros d'Orange dans la fibre optique et l'ADSL dans les zones très denses, à savoir les grandes villes comme Paris ou Marseille. La Commission Européenne doit donner sa réponse le 10 juin.
Ces prix étaient encadré depuis 10 ans et l’ARCEP estime que ces opérateurs ont eu le temps de déployer leurs propres infrastructures. L’ARCEP étudie la faisabilité d’étendre la dérégulation à d’autres zones.
Selon les derniers chiffres de l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms (Idate) Orange représente 63% du marché des entreprises, SFR business team 21%, Bouygues Télécom 6%, Completel 4% (propriété de Numericable), Colt 3%, le reste 3%.

Source : L’Express (30/05).

Consolidation des opérateurs européens
La Commission Européenne vient de donner son accord au rachat de Telefonica Ireland (quatrième opérateur) par Hutchison (deuxième opérateur) pour 850 millions d’euros. C’est assorti de fortes conditions sur le maintien de la concurrence.
Mais la nouvelle entité fusionnée s'est engagée à laisser entrer dans les mois à venir deux opérateurs virtuels (MVNO) - dont un avant même que le deal ne soit officiellement conclu - avec l'obligation de leur céder jusqu'à 30 % des capacités de son réseau. Enfin Hutchison a promis de poursuivre le partage de réseau existant avec Eircom, le troisième réseau de téléphonie mobile.
Ces conditions sont directement inspirées de celles qui avaient prévalu en décembre 2012 lors du feu vert au rachat d'Orange Autriche par Hutchison.

Un autre dossier plus conséquent attend les partisans de la consolidation du marché : le rachat d'E-Plus (la filiale allemande de KPN) par Telefonica Deutschland. La décision est attendue pour le 10 juillet. La consolidation intérieure : oui, mais maintient d’une forte concurrence afin que les consommateurs ne soient pas lésés. Cette décision pourrait donner des pistes si Orange rachète Bouygues Telecom.

Source : Les Echos (30/05).
Hammett
Jeu 12 Juin 2014 - 16:48Hammett
Bouygues Telecom vient de présenter son plan de relance qui s’accompagne d’un plan de licenciements de 1516 personnes soit 16% des effectifs. Bouygues devrait faire des annonces concernant le prix des offres Fibre et annonce (enfin) un plan de dégroupage massif d’ici fin 2015. Bouygues se met en position d’avoir un ARPU faible et de conquête de clients à tout prix.

Le quotidien Les Echos (12/06) relate que les discussions se poursuivraient entre Bouygues et Orange : "Les discussions ne sont pas à l’arrêt, assure-t-on du côté d’Orange. Elles se seraient même transformées, assure aux « Echos » une source proche du dossier. Alors que Martin Bouygues souhaitait monter au capital d’Orange, Stéphane Richard envisagerait plutôt de racheter Bouygues Telecom en cash, avec l’aide d’un autre opérateur télécoms - Iliad, fortement intéressé par le réseau et les fréquences de Bouygues.".

De son coté, Olivier Roussat - le pédégé de Bouygues Telecom – que les discussions "n’ont pas abouti", Bouygues Telecom veut mettre en place ce plan afin de "se donner les moyens d’assurer son avenir de façon autonome". C’est au niveau de Martin Bouygues que cela se décide. Pour plus de détails : "aller demander au septième étage" du siège de la maison-mère, (où se trouve le bureau de Martin Bouygues) (La Tribune, 11/06)

Du coté d’Orange, le secrétaire général aujourd’hui Pierre Louette a déclaré que : "Il n'y a pas d'accord, de montage, qui aurait été trouvé (…) Les discussions n'ont pas abouti (…) si on regardait quoi que ce soit, ce serait toujours avec le souci de la création de valeur pour Orange", (Le Figaro, 12/06).

Les discussions n’ont pas abouti (pour le moment ?), mais les discussions sont-elles closes ? Dans l’attente et au prix d’un lourd sacrifice, Bouygues va essayer de se relancer. En espérant pour Bouygues que cela ne soit pas du quitte ou double. Si ce plan réussit, très bien, si il ne change rien, Bouygues perdra de la valeur.
Hammett
Ven 13 Juin 2014 - 7:58Hammett
Le serpent de mer d’une fusion avec Deutsche Telekom refait surface. Les dernières nouvelles (Le Figaro, 05/06) viennent de Deutsche Telekom, qui va enfin réussir à vendre sa filiale T-Mobile USA (numéro 4) et serait pas loin d’un accord pour un rachat par Sprint (numéro 3) pour environ 50 milliards de dollars. Reste à trouver un accord avec le régulateur américain.

Fusion à égalité ou rien
Sans cette filiale, la valeur de Deutsche Telekom serait quasiment égale à celle d’Orange, ce qui rendrait la fusion possible. C’est ce qu’avait expliqué Stéphane Richard lors d’une interview (Les Echos,10/2013). Un article du Jdd (10/2013) avait déjà relancé le débat sur une éventuelle fusion entre Orange et Deutsche Telekom. Lors de l’été 2012, un rapprochement avait déjà été évoqué (Les Echos, 06/2012).

Orange et DT travaillent déjà ensemble
Il faut dire qu'entre les deux opérateurs historiques, c’est une vieille histoire maintenant. Avec un accord de coopération (02/2011) dans le domaine du M2M et le partage du wifi, et le partage (Le Monde, 03/2011) du réseau mobile en Pologne et enfin la création (04/2011) d’une société commune sur le achats d’équipement. La co-entreprise vise un montant annuel d’économies sur les achats de 1,3 milliard d’euros après trois ans d’activité. Dernièrement, les deux entités se sont associés dans l’aide aux jeunes pousses (01Net, 12/06).

C’est du lourd
L'Etat allemand contrôle 32% du capital de Deutsche Telekom et l'Etat français 26,9% du capital de France Télécom, dont 13,5% via le Fonds stratégique d'investissement. Une fusion des deux opérateurs créerait un mastodonte de plus de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires (45 milliards pour FT et 58 milliards pour DT) et près de 400.000 salariés (172.000 chez FT, 236.000 chez DT).

Alors ?
Fusion ? Rapprochement ? Un rapprochement entre ces deux groupes aurait le mérite de faire émerger un «géant» européen des télécoms, ce qui ne devrait pas déplaire à Bercy et la Commission Européenne. Pour cette dernière, plutôt que de consolider à l’intérieur de chaque pays, la consolidation doit être paneuropéenne : "Nous avons besoin de consolidation par-delà les frontières, et de taille critique plutôt que de synergies" (Les Echos, 19/05).
On pourrait s’attendre à ce que les marchés nationaux restent dans chaque giron. Il s’agirait ensuite de fusionner tout ce qu’il est possible de faire en dehors de son territoire national.

Alors qu’Orange se pose la question de racheter Bouygues Telecom et de consolider définitivement le marché des télécoms en France, c’est sur le continent européen que pourrait se jouer une partie autrement plus importante. Si un rachat de Bouygues par Orange serait complexe à réaliser au regard des règles anti-concurrentielles, un rapprochement/fusion poserait aussi d’énormes questions. Le dossier est aussi très politique.
Hammett
Lun 16 Juin 2014 - 8:03Hammett
Le retour à trois opérateurs mobiles en France fait maintenant quasiment l’unanimité. Ainsi au cours d’un colloque organisé par le quotidien Les Echos, diverses voix se sont fait entendre sur le sujet. C’est La Tribune (12/06) qui relate.

L’Autorité De La Concurrence
Pour son président : "Il n'y a pas de corrélation absolue entre le nombre d'opérateurs et la concurrence. Il n'y a pas de chiffre magique. Ce sont la qualité et les incitations des acteurs qui comptent (...) La question n'est pas de savoir si la consolidation est désirable, mais si elle est inéluctable, comment bien l'accompagner".
Bref, il s’agit d’être pragmatique et d’organiser le marché pour qu’il y ait concurrence. La présence d’un Free "renforcé" étant gage de cette concurrence sur les prix.

Pour rappel, Bruno Lasserre (Le Figaro, 08/03) le Président de l'Autorité De La Concurrence était revenu sur le cadre réglementaire d'un rachat de SFR. Il y fixait quelques règles. Le passage de quatre à trois opérateurs n'était pas tabou : "L'Autorité se prononcera au vu du dossier - et des remèdes proposés - qui lui sera soumis..
L'ADLC examinera les questions suivantes : "le pouvoir de marché acquis par l'entreprise fusionnée lui permet-il d'augmenter les prix au détriment des consommateurs, qu'il s'agisse des particuliers ou des entreprises ? Existe-t-il des possibilités de riposte du côté des autres acteurs du marché ? Quels sont les effets de l'opération sur les incitations à innover et à investir de la nouvelle entité et de ses concurrents ? Ensuite, nous regarderons les effets coordonnés: la fusion peut-elle briser la dynamique concurrentielle dans le mobile mais aussi dans les marchés adjacents, la téléphonie fixe et même les médias. Les deux offres peuvent avoir des conséquences sur les médias."

L’ARCEP
Pour son président, il n’y a : "bien sûr pas de nombre d'or (...) prendre des précautions pour que la baisse des prix reste un acquis réel (et à prévoir) la réversibilité si le marché concentré se révélait insuffisamment concurrentiel (...) L'arrivée de Free dans le mobile a permis de casser la rente des opérateurs qui était improductive en matière d'investissement puisqu'ils avaient été mis en demeure sur leurs engagements de déploiement de la 3G".

Le Ministre de l’Economie
Arnaud Montebourg : "Le retour à trois opérateurs est inéluctable (...) Notre position est claire et ferme : nous militons pour ce retour à trois opérateurs. Mais l'emploi ne doit pas être une variable d'ajustement. Il y a d'autres solutions que des plans sociaux chez Bouygues Telecom, elles sont sur la table (...) Je laisse le soin aux dirigeants des entreprises concernées de peser le pour et le contre. Il n'y a pas qu'Orange. Il y a aussi Free. Avec Bouygues Telecom, ils pourraient s'entendre enfin, plutôt que de s'autodétruire".
Le Ministre louant même le rôle de Free en flattant "la bête" : "si Free se maintient, il serait le Maverick [non-conformiste], le vilain petit canard, il jouerait un rôle productif et intelligent".

Orange
Pour le Directeur Financier d’Orange : "Orange ne peut agir seul, nous sommes le seul à ne pouvoir faire des choses seuls. Ce serait tellement plus simple si les deux plus petits (comprendre Free et Bouygues NDLR) faisaient les choses ensemble ! Nous ne pouvons être leader ou la seule partie prenante".
Au nom d’une complexité (mais pas impossibilité) anti-concurrentielle au niveau Européen, Orange pourrait accompagner un acheteur. Et dans ce rôle, il n'y a que Free ?

Le rachat de SFR et Virgin Mobile par Numericable a fait bouger les lignes et le PIF pourrait encore connaitre un épisode de consolidation, d'autant que Bouygues est le dernier gros morceau. Ensuite ce sera terminé. A ce jour Bouygues n'est pas vendeur, mais tout l'environnement est prêt. Yalta est là...
tchoum17
Lun 16 Juin 2014 - 10:34tchoum17
Une question qui peut paraître nulle, mais quel est l’intérêt de revenir à 3 opérateurs au bout de deux ans alors que tout le monde voulait un quatrième.
Surtout quand on voit la ferveur des fanboy qui criaient au scandale du monopole des 3 gros avant l'arrivée de freemobile et prônaient un quatrième opérateur ; et qui maintenant pronnent le retour à 3 opérateurs avec la mort de Bouygues.
Faire venir un opérateur en plus pour en tuer un deux ans après, je ne vois pas l’intérêt pour le marché et surtout pour l'emploi.
Car free est quasi a égalité avec BYT dans les chiffres en terme de nombre de clients (reste à voir ce que chaque opérateur considère comme client, 1 même client fixe et mobile fait 2 clients ou non, bref). Mais a base client équivalente, qui a le plus grand nombre d'employés, free ou BYT ?
Surtout que BYT se fait démonter par la communauté free pour la casse sociale et la suppression de 1500 postes.
Je pense que free a beaucoup moins d'employés de BYT. J'espère en tout cas me tromper.
Voilà... Tout ceci me questionne grandement Smile
Hammett
Lun 16 Juin 2014 - 11:14Hammett
L’intérêt, c'est d'abord que Martin Bouygues a pris des contacts pour vendre...C'est d'abord cela qui déclenche toute cette discussion.

Ensuite, des décideurs pensent que 4 opérateurs pour l'hexagone, c'est beaucoup, car cela détruit des emplois et n'aide pas l'investissement. Donc, ils préfèrent 3 opérateurs "forts" que 4 avec 1 ou 2 "faibles".
Avec 4 opérateurs les prix ont baissé, mais les emplois et investissements n'ont pas augmenté. Alors qu'il faut déployer le très haut débit. Effet classique du capitalisme : les plus faibles trinquent et il y a regroupement.

Au delà de la "qualité" des emplois, Free doit tourner autour de 7000 salariés et Bouygues sera à 7500 après son plan.

La "communauté" Free ne fait pas le marché. Elle pérore beaucoup et pour certains se la pète.
Hammett
Mar 17 Juin 2014 - 7:58Hammett
Le Cabinet d’Etude Idate vient de présenter un rapport  "Digiworld Yearbook 2014", ce qui permet d’avoir quelques données intéressantes sur les investissements dans les télécoms des deux cotés de l’Atlantique. Le quotidien Le Monde (21/05) a publié quelques infographies et donne quelques chiffres.

Afin de se faire une idée sur les opérateurs en présence, le classement par chiffre d'affaire. Telefonica Le premier opérateur européen est cinquième. Orange est neuvième. l'Europe place 4 opérateurs, l'Asie 3, les Etats-Unis 2.

Les brèves du PIF... - Page 59 140522123114951924

Autre statistique, dans le mobile, le chiffre d'affaire moyen par client. En cinq , il baisse de 3,9% au Japon, de 13,4% en Europe (Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni) et augmente de 2,4% aux USA.

Les brèves du PIF... - Page 59 140522123528643394

A partir de là et "logiquement", les investissements s’en ressentent et l’Europe décroche sur le période 2012/2013. Afin de se faire une idée plus précise, il faudrait quand même avoir la même statistique suer une période plus longue  
Les brèves du PIF... - Page 59 140522123829656009

Voilà qui devrait militer dans le sens de certains dirigeants d’opérateurs européens – dont Stéphane Richard – pour une consolidation des opérateurs européens. Actuellement trois grosses opérations se déroulent sous nos yeux : KPN-Telefonica en Allemagne, Hutchison-Telefonica en Irlande, SFR-Numericable en France. Sur la première, la Commission devait rendre un avis en avril et ce sera finalement en juillet, mais la Commission devrait approuver l’opération en échange d’une plus grande ouverture du réseau.
 
Les consolidations d’aujourd’hui vont-elles faire les investissements de demain ? L’exemple de la fusion SFR/Numericable va nous en donner un premier aperçu. Et pourquoi pas un rapprochement trans-européen ? Les plus « avancés » sont Orange et Deutsche Telekom, mais pour le moment il n’est question de de coopérations ponctuelles. Les obstacles politiques, économiques et réglementaires sont colossaux. L’écart entre l’Europe et le reste du monde devrait donc continuer à croitre.    

Pour rappel, voici ce que pèsent les gros acteurs européens des télécoms.

Les brèves du PIF... - Page 59 Operateur-europeen_imagesia-com_c0av_large
peper-eliot
Mer 18 Juin 2014 - 2:14peper-eliot
Orange est vraiment rikiki en fait  Shocked 
Mais a l'échelle européenne, la consolidation relève effectivement du casse-tête
Hammett
Mer 18 Juin 2014 - 8:03Hammett
Orange est une puissance "moyenne" qui est dans le Top 10 mondial et dans le Top 4 européen. C'est aussi à l'image de beaucoup de boites françaises.
Faudrait voir l'évolution sur 10 ans.
Hammett
Mer 18 Juin 2014 - 8:03Hammett
Dans le cadre de rachat de SFR par Numericable, il y a dans la corbeille de la mariée SFR une filiale de SFR qui détient quasiment un monopole sur l’Ile de La Réunion, SRR.
C’est l’occasion de faire un petit point sur le marché des télécoms dans les DOM-COM et plus spécifiquement sur celui de l’Ile de la Réunion.
D’abord, quelques généralités et un point sur Altice, la holding de P.Drahi, qui vient de racheter SFR et qui détient Numericable. Demain, un point sur SRR. Globalement, c'est un domaine très peu documenté.  

Généralités
Premiers chiffres. L’ARCEP dénombre 2,768 millions de cartes SIM dans les DOM. Les forfaits représentent 1,362 million soit 49,2% du marché et le prépayé 1,406 million soit 50,79%. Contrairement à la Métropole, le prépayé y est donc majoritaire, alors qu’il ne représente que 18,6% du marché dans l’hexagone.

L’ARCEP recense comme Opérateurs de réseaux mobiles outre-mer : opérateurs disposant de ressources en fréquences dans les départements et collectivités d'outre-mer (Orange Caraïbe, Orange Réunion, Société Réunionnaise du Radiotéléphone (SRR), Digicel AFG, SAS SPM, Dauphin Telecom, Outremer Telecom). Digicel est l’ex Bouygues Telecom Caraïbes.

Orange et  SFR ne donnent pas de chiffres spécifiques sur les DOM et COM. La clarté ne serait pas de trop. Bouygues n’est plus présent et Free n’est pas présent, car il n'y dispose pas de licences.  
A fin 2011, Orange Caraïbes comptait de 560 000 à 570 000 clients mobiles.

Altice
Alors qu’Altice vient de racheter SFR et Virgin Mobile, le groupe est déjà bien présent dans les DOM-COM.
Le 7 juin 2013, il a racheté Outremer Télécom pour 360 millions d'euros. C’est le principal opérateur alternatif des DOM-COM, avec 16% du marché. Présent en Martinique, Guadeloupe, Guyane, à la Réunion et à Mayotte, Outremer est actif à la fois dans l'accès internet, le téléphone fixe et mobile.  

Altice détenait déjà sur place les câblo-opérateurs Martinique TV Cable et World Satellite Guadeloupe, qu'il avait racheté pour 17 millions d'euros en 2008.

A fin 2012, Outremer Telecom, c’était 385 000 clients sur le mobile, 83 000 en téléphonie fixe et 57 000 sur internet en haut débit. Le Cable, c’est 12 000 clients en haut débit.

Comme avec le câble en Métropole, Altice s'est fait la spécialité de racheter de multiples petits opérateurs et de les agréger afin d'en faire une grosse marque qui compte. La construction est lente, mais efficace.  

Sources : BfmTv (06/2013), Ariase (04/2014), Challenges (04/2014), France Guyane (04/2014), Actusmédia (10/2011), Domtom-adsl (02/2014), Caribmag (07/2013).
Hammett
Jeu 19 Juin 2014 - 8:03Hammett
Dans le cadre de rachat de SFR par Numericable, il y a dans la corbeille de la mariée SFR une filiale de SFR qui détient quasiment un monopole sur l’Ile de La Réunion.
C’est l’occasion de faire un point sur le marché des télécoms dans les DOM-COM et aujourd’hui plus spécifiquement sur celui de l’Ile de la Réunion

Téléphonie Mobile
Sur l'île de La Réunion et à Mayotte, le marché du mobile se concentre autour de trois opérateurs principaux : Orange, Altice (IZI et Only), et Vivendi (Mediaserv et SRR). Orange détient 33% (+/- 353 000 clients) du marché du mobile, SRR 56% (+/- 600 000 clients) et Only 11% (/+- 118 000 clients).

Avec ce rachat le nouvel ensemble détiendrait 67% du marché. Un vrai monopole (pour lequel SRR a été condamné plusieurs fois) que ne devrait pas laisser passer l’Autorité De La Concurrence. Mediaserv devrait rester dans le giron de Canal+ et pourrait récupérer ce que pourrait céder Altice pour faire passer le rachat de SRR.

Canal Plus, ne voulant pas se laisser distancer, a racheté Mediaserv (28 000 abonnés à la Réunion et 90 000 sur l’ensemble des DOM) qui se présente comme le 2ème fournisseur d'accès Internet des départements d'outre-mer derrière Orange. Puis en octobre 2013, Altice s'est approprié l'opérateur télécom Mobius qui commercialise la marque Izi (24 000 abonnés Internet).

Le haut débit
Orange reste loin devant avec 75.000 abonnés, pour 48.000 à SRR au 31 décembre 2013 (36 000 à fin 2012), 18 000 à Numericable-Only et 18 000 pour Numericable-Izi.

Après la fusion, l'ensemble SRR-Only-Izi va représenter 86.000 abonnés Internet soit 11.000 seulement de plus qu'Orange. Zeop revendique 10 000 clients et pourrait s’allier à Canal+-Mediaserv et ses 28 000 clients.

Autre chiffre concernant la télévision payante, Canal+ Caraïbes compte 275 000 clients sur l’ensemble des DOM-COM dont 125 000 à La Réunion. MediaServ comptait 62 000 clients internet sur les Caraïbes en juillet 2013

Sources : BfmTv (06/2013), Ariase (04/2014), Challenges (04/2014), France Guyane (04/2014), Actusmédia (10/2011), Domtom-adsl (02/2014), Caribmag (07/2013).
Hammett
Ven 20 Juin 2014 - 8:06Hammett
Au cours d’un colloque organisé par le quotidien Les Echos et que relate La Tribune (12/06), l’Autorité De La Concurrence et l’ARCEP sont revenus sur les conditions d’extinction de l’accord d’itinérance. Chacun se refile la patate chaude.

Pour appel, l’Autorité de la concurrence a rendu un avis en mars 2013 (Communiqué de presse, l’avis) sur le sujet et Bouygues Télécom vient d’attaquer l’ARCEP devant le Conseil d’Etat, Bouygues dénonce le manque de clarté de la sortie de l’itinérance 3G qui lie Orange et Free.
Parallèlement, L’ARCEP vient également d’ouvrir une enquête concernant le déploiement de son réseau mobile 3G : "L'Autorité a décidé l'ouverture d'une enquête afin de s'assurer que Free Mobile met en œuvre tous les moyens nécessaires à l'atteinte de son obligation et d'évaluer la réalité d'éventuels obstacles au déploiement".

Pour l’ARCEP, le contrat d’itinérance 3G entre Orange et Free est un accord de droit privé et n’est pas de son ressort. Pour le régulateur, sa seule mission est de vérifier que Free est dans les clous sur la couverture tel que prévue dans sa licence.

Pour L’autorité De La Concurrence, il s’agit de savoir si la concurrence n’est pas faussée par l’itinérance. Elle a donnée des grandes lignes pour en sortir, mais l’intendance doit être assurée par l’ARCEP : "L'ARCEP peut mettre en demeure Free. Nous regrettons que rien n'ait été fait depuis notre avis. On aurait pu prendre au mot Free et demander la mise en extinction progressive par plaques, dans les régions réputées couvertes (par le réseau propre de Free Mobile NDLR). Ce n'est pas le rôle de l'Autorité de la concurrence, c'est un travail de régulation". Ambiance, ambiance...

L’ARCEP a rappelé qu’elle n’avait toujours pas le pouvoir de sanction (c'est en attente de publication des décrets d'application) depuis que le Conseil d’Etat lui a interdit il y a un an et donc qu’elle ne peut sanctionner Free. Dans l'attente, elle "vérifie que Free est bien sur une trajectoire d'investissement pour tenir ses obligations de couverture de 75% de la population à une échéance très proche, janvier 2015 : c'est demain matin", ajoutant : "A ce stade, on ne sent pas d'enthousiasme à accélérer le calendrier (d'extinction de l'itinérance) chez l'opérateur qui en tire des revenus significatifs (...)Dès 2015, il faudra regarder dans le détail cette extinction par plaque à partir de 2016 ou 2018".

L’itinérance pourrait rapporter à Orange entre 500 et 700 millions par an, soit entre 3,5 et 4,9 milliards sur 7 ans.

Voilà qui ne devrait pas trop brusquer Orange qui déclarait par la voix de Stéphane Richard : "une première fenêtre début 2015" qui va s’ouvrir, mais cette cela va prendre du temps : "On est en train de parler de migration de millions de gens qui se servent quotidiennement de leur téléphone, donc ça ne se fait pas du jour au lendemain. Ce sont des évolutions qui se font sur plus d'un an".

Le sujet devrait alimenter la chronique lors de ses prochains mois. Tout le planning mis en place peut aussi bouger : si Bouygues est vendu, nul doute que Free récupérera des fréquences, un réseau, des antennes, etc...Il sera alors temps d'aménager le calendrier.
peper-eliot
Dim 22 Juin 2014 - 1:51peper-eliot
Ben si Free récupère un réseau et des antennes, c'est là qu'on pourra vraiment parler d'une concurrence "faussée"... tout ce qu'a mis tant d'années a construire BT risque de profiter a un acheteur providentiel par qui la tempête et le naufrage sont arrivés.... c'est presque un acte de piraterie calculé lol!
Hammett
Dim 22 Juin 2014 - 16:29Hammett
C'est pas faux. Sauf qu'il y a un potentiellement vendeur et que ce vendeur proposait un deal à Free dans le cadre du rachat de SFR.
peper-eliot
Dim 22 Juin 2014 - 16:35peper-eliot
Qui ne s'est pas fait...
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