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Hammett
Hammett

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10082015
Les brèves du PIF... - Page 17 13331310
Alors qu’Orange et SFR ont publié leurs résultats du deuxième trimestre, quelques statistiques peuvent être intéressantes à suivre : celle du niveau du taux d’occupation des prises très haut débit, soit le nombre de clients par rapport au nombre de prises connectables. Il va de soi que c’est significatif pour les deux plus gros « fibreurs ». Bouygues loue des capacités principalement à SFR et Free n’étant pas vraiment dans la course.  

Les brèves du PIF... - Page 17 R07-4610
Depuis plusieurs trimestres, Orange multiplie les efforts afin de convertir ses clients au très haut débit et tente de grignoter son retard sur SFR qui est en pleine restructuration semble lever (un peu) le pied.    

Taux d’occupation
Le taux d’occupation est le taux du nombre de clients/nombre de lignes connectables. A fin juin, ce taux d est de 18,1% pour SFR et de 16,7% pour Orange. A fin décembre 2014, il était de 17,1% pour SFR et 15,5% pour Orange. A fin décembre 2013, il était de 14,9% pour Numericable et 12,4% pour Orange.
L’objectif pour Orange est d’avoir une base de 60% clients sur fibre d'ici à 2018 et 1 million de client d’ici à la fin de l’année.

Lignes connectables
Chez SFR, le nombre de lignes connectables est de 9,210 millions contre 9,119 millions à fin mars et de 9,958 millions à fin juin 2014, soit une baisse de 7,5%. Pourquoi cette baisse ? Un nettoyage lié au rachat de SFR ?
Chez Orange, c’est 4,314 millions de ligne connectables, contre 3,932 millions à fin mars et 3,028 millions à fin juin 2014, soit une augmentation de 42,5 sur un an.

Gains de nouveaux clients ?
Dans la conquête de nouveaux clients, Orange fait mieux que SFR, mais cela reste à un niveau relativement moyen.
- Orange
A fin juin sur 82 000 nouveaux clients, 43 000 étaient des migrations de l’ADSL et 39 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 75 000 nouveaux clients, 38 000 étaient des migrations et 37 000 de nouveaux clients. Au total, depuis janvier 2014, Orange a gagné 396 000 clients sur le ftth,193 000 étaient de «nouveaux » clients, soit 48,7% (48% sur l’année 2014 et 47,7% sur 2015).
- SFR
A fin juin sur 70 000 nouveaux clients, 64 000 étaient des migrations et 6 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 48 000 nouveaux clients, 22 000 étaient des migrations.  

Objectifs de développement
Lors de la présentation de son plan « essentiels 2020 », Orange a prévu le raccordement de 12 millions de foyers pour fin 2018 et 20 millions à fin 2022.

Chez SFR, un plan d’action prévoit de desservir 7,7 millions de prises en 2015 puis 12 millions en 2017 et 15 millions en 2020.

Bouygues prévoit 2 millions de prises ftth à fin 2015.

Free prévoyait (en 2006) 4 millions de prises pour 2012 et 750 000 abonnés (il vient juste de dépaser 100 000 clients ). Depuis, en 2011, Free s’est rapproché d’Orange dans 60 agglomérations et pourrait lancer une offre en ZMD et cela pourrait même  être "une des surprises de Free en 2015".
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Commentaires

Hammett
Lun 20 Juin 2016 - 6:21Hammett
Orange et Free ont annoncé la signature d’un accord en vue d’une fin progressive de l’itinérance 2G/3G à partir de début 2017 pour se terminer à la fin de l’année 2020. A l’origine, l’accord d’itinérance a été signé en 2012 et devait se terminer initialement en décembre 2017. L’accord doit être validé par l’ARCEP.

Dans un communiqué l’ARCEP : "salue la réactivité des quatre opérateurs, qui ont signé des avenants dans un calendrier ambitieux" et : "Ces avenants organisent l'extinction graduelle des prestations d'itinérance. Ils visent ainsi à conforter le modèle de déploiement de l'industrie mobile : la dynamique d'investissement dans les réseaux va se poursuivre, avec notamment un déploiement accéléré de la 4G hors des grandes villes dans les années à venir, qui devrait se réaliser à un rythme plus rapide que le rythme minimum prévu dans les autorisations des opérateurs. Le modèle de concurrence à l'œuvre dans l'industrie mobile permettra ainsi de remplir pleinement les objectifs d'investissement et de connectivité des territoires promus par les pouvoirs publics."

De son coté, Bouygues Télécom a annoncé – via un communiqué – qu’il : "a signé avec SFR un avenant à leur accord de partage de réseau, qui confirme la fin de l’itinérance 4G de SFR sur le réseau de Bouygues Telecom à fin 2018. ", mais : "Dans le même temps, Bouygues Telecom prend acte de l’extension de la durée du contrat d’itinérance 2G/3G entre Orange et Free jusqu’à fin 2020 au lieu de 2018. Cette prolongation, en totale contradiction avec l’avis émis par l’Autorité de la concurrence en mars 2013, ne permet pas de rétablir l’équité dans les conditions de la concurrence.".

Fin mai, Sebastien Soriano le président de l’ARCEP avait taper le poing sur la table et avait donné jusqu’au 15 juin aux opérateurs télécoms pour que des modifications soient apportées aux différents contrats de partage de réseaux existants afin de respecter les Lignes directrices émises en début d’année. L'ARCEP souhaitait que l'itinérance 3G de Free soit complètement éteinte entre fin 2018 et fin 2020, et entre 2020 et 2022 pour la 2G.
Parallèlement, L’ARCEP souhaitait également une sortie du contrat entre 2016 et 2018 sur d'itinérance 4G de SFR chez Bouygues Telecom entre 2016 et 2018.

Cette feuille de route de l’ARCEP fait suite à l’avis de l’Autorité de la Concurrence rendu en mars 2013 qui jetait les fondements (Communiqué de presse, l’avis) sur l'itinérance et la mutualisation en général et sur l’accord d’itinérance entre Free et Orange. L’ADLC avait donné quelques pistes, mais pas de méthode tout en poussant Free à déployer un réseau 3G et 4G, car en mars 2013, il y avait des craintes pour l’ADLC que Free joue la montre dans ses investissements. Depuis, Free est rentré dans les clous.

C’est donc une sortie « soft » qui va permettre à Free de poursuivre le déploiement de son réseau à un rythme soutenu mais réaliste et à Orange de continuer à toucher des revenus de location. En 3G, Free doit de toute façon être à 90% de couverture de la population en janvier 2018 et son contrat avec Orange se terminait en décembre 2017.
Hammett
Mar 21 Juin 2016 - 6:33Hammett
Brèves du sport business et des médias – n° 152

Top14
Dur de diffuser du rugby : après BeIN Sports, SFR en fait également les frais ! A l’issue de l’attribution des futurs droits du Top14, SFR avait annoncé (Les Echos, 10/05) qu’il envoyait : "un courrier à la Ligue nationale de rugby (LNR) pour l’informer de sa non candidature. Il n’est pas d’accord avec la procédure mise en place par celle-ci. A tel point qu’il a aussi tenu à en informer l’Autorité de la concurrence, par lettre également. Il y exprime ses réserves quant à cette procédure". Cela va t-il aboutir, alors que l’ADLC a refusé l’accord entre Canal+ et BeIn Sports ? A suivre
Sur la Pro D2 de Rugby, Altice/SFR avait déposé un recours devant l’Autorité de la Concurrence afin de contester l’attribution des droits tv de la Pro D2 de rugby. En avril 2015, les droits ont été attribué à Canal+ et à Eurosport pour 6 millions d’euros par saison jusqu’en 2019/2020. Le 23 mars 2016, L’ADLC a rejeté la demande de mesures conservatoires ainsi que la saisine sur le fond d’Altice.

Les droits tv du sport
Le CSA vient de publier une étude sur le sport à la télévision. Le quotidien l'Equipe du 08/06 (édition papier) a synthétisé quelques éléments qui permettent de voir que la concurrence des chaines a fait exploser les droits et que le foot représente 79% de la valeur totale des droits. Le rugby représente 10% et le reste 11%.
Ces chiffres sont arrêtés à mars 2016. Mais la place du foot devrait augmentée, car ne sont pas pris en compte l’augmentation des droits pour la L1 et la L2 ainsi que ceux pour le championnat anglais.
A la date de l’étude, Canal+ et BeIN Sports se partagent 80% des droits en valeur.

Les brèves du PIF... - Page 17 160608125619615861
Hammett
Mer 22 Juin 2016 - 6:15Hammett
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°176

Orange et les zones rurales
A l’occasion de l’inauguration par François Hollande d'Orange Gardens le nouveau centre dédié à l'innovation en région parisienne, , Stéphane Richard a fait quelques annonces.
Une amélioration des débits internet pour 1 million de foyers en zones rurales d'ici à un an et pour 2,5 millions de foyers en 2019. Dans le cadre du programme «Orange territoires connectés», Orange va également étendre à 5 millions de foyers l'expérience qu'il a menée dans la 4G. lorsque le débit fixe est trop faible, la 4G peut venir le suppléer. Les consommateurs créent alors des réseaux Wifi en utilisant la connexion mobile. Stéphane Richard a aussi annoncé le lancement de la voix sur Wifi à la rentrée prochaine.
Mais pour financer ces investissements, Stéphane Richard demande un cadre fiscal stable. Le président de la République lui a répondu favorablement : "d'un côté, vous investissez pour le long terme et dans des territoires qui ne sont pas les plus favorisés de la République et, de l'autre côté, l'Etat doit vous assurer une sécurité, une stabilité législative, réglementaire et fiscale (…) Nous y veillerons".

Il n’y plus qu’à ! Le travail est immense et les efforts devront être poursuivis : par Orange, les collectivités locales et l’Etat.

Orange et l’Etat actionnaire
D’autre part François Hollande assure que l’Etat «est un des principaux actionnaires d’Orange et entend le rester. Nous considérons qu'il est nécessaire pour l'entreprise qu'il y ait cet actionnariat public, même s'il y a une diversité dans le capital».
Le 25 mai dernier, Emmanuel Macron avait été interrogé par la commission des Finances du Sénat sur d'éventuelles cessions de participations dans des entreprises dont l’Etat est au capital. A propos d’Orange, il avait déclaré : "Nous n'avons pas vocation, de manière pérenne, à rester au capital".
Mais, ce n’est pas le moment industriellement : "Il y a aujourd'hui une politique d'aménagement rapide et de déploiement d'un investissement d'infrastructures qui fait que nous sommes aidés en tant qu'actionnaire d'Orange, donc ce n'est peut-être pas le meilleur moment".
Et ni le moment non plus financièrement : "quand on regarde la valorisation des opérateurs après l'agrément d'une quatrième licence, il y a eu plutôt une baisse (…) Dès que les conditions de marché sont plus propices, il faut savoir céder".
Entre le niveau actuel de 23% et être un des principaux actionnaires, il y a de la marge…Cela pourrait évoluer après les élections présidentielles de 2017.
Hammett
Jeu 23 Juin 2016 - 6:29Hammett
Lors d’une audition devant la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Stéphane Richard est revenu sur la consolidation européenne des télécoms : "Nous, Orange, nous nous voyons comme un acteur européen. S'il doit en rester un ou deux, des acteurs qui ont une vision européenne, on en fera partie (…) Cela peut nous amener à faire des mouvements sur la scène européenne pour augmenter notre emprise sur le territoire européen".
Depuis l’arrivée de Stéphane Richard, Orange a vendu en Suisse, en Autriche et en Grande Bretagne et a racheté en Espagne. Il est évoqué régulièrement un intérêt pour Telecom Italia, mais Vivendi étant propriétaire, il serait étonnant qu’Orange déclenche une guerre avec un acteur français. Il est de toute façon inconcevable de racheter un opérateur N°3 ou N°4 sur son marché, Orange ira forcément à la pêche au gros.

De temps en temps, ressort un rapprochement avec Deutsche Telekom. Sauf que les entreprises n’étant pas d’un poids égal, la fusion se ferait au détriment d’Orange. Une fusion des deux opérateurs créerait un mastodonte de plus de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Pourtant plutôt que de rechercher un rachat, il faudrait déjà que les opérateurs travaillent ensemble. C’est déjà le cas entre Orange et Deutsche Telekom.

Avec un accord de coopération (02/2011) dans le domaine du M2M et le partage du wifi, et le partage (03/2011) du réseau mobile en Pologne et enfin la création (04/2011) d’une société commune sur le achats d’équipement. La co-entreprise vise un montant annuel d’économies sur les achats de 1,3 milliard d’euros après trois ans d’activité. Les deux entités se sont également associés dans l’aide aux jeunes pousses (06/2014).

Il n’y a pas eu de communication publique sur la réalisation des objectifs annoncés. Mais plutôt qu’un grand soir européen des fusions, les opérateurs pourraient déjà commencer par travailler ensemble afin d’acquérir une culture commune et de dégager comme synergies.
Hammett
Ven 24 Juin 2016 - 6:15Hammett
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°177

4G
Ce que laisse entrevoir les résultats trimestriels des opérateurs télécoms depuis quelques trimestres se vérifie à l’échelle européenne : la monétisation de la 4G a juste permis de limiter la baisse du chiffre d’affaire. Selon une note du broker Raymond James, les 50 premiers opérateurs ont affiché en moyenne une baisse de 0,5 % de leur chiffre d'affaires mobile au premier trimestre.
Pour le broker, cela reste décevant, car le taux de pénétration de la 4G est en augmentation constante. En France, trimestre après trimestre, sur fond de concurrence exacerbée, es opérateurs affichent des résultats en baisse, même si pour certains cela se rapproche du zéro. Sur le moyen terme, cela stabilisera les revenus. (Revue de presse de l’ARCEP du 06/06).

Orange Cash
Pour la fin de l’année 2016, le système de paiement sans contact Orange cash va devenir compatible avec celui d’Apple Apple Pay. Pour Orange : "Une fois l’application Orange Cash téléchargée sur un smartphone Apple compatible (iPhone 6, iPhone 6 Plus, iPhone SE et Apple Watch), les clients n’ont plus qu’à se laisser guider. Quelques clics suffisent pour créer son compte Orange Cash et activer, directement depuis l’application, le paiement mobile avec Apple Pay et ce, quelle que soit la banque du client".
Selon le communiqué d’Orange : "Orange Cash compte 200 000 utilisateurs et est disponible dans 400 000 points de vente en France".

Orange et Skyrock
Orange et Skyrock, c’est terminé. Orange aura investi 22,5 millions d'euros dans la radio. Fin 2014, Orange a déprécié à zéro l'intégralité de cet investissement. Pour rappel, à la demande du gouvernement, Orange était rentré au capital de la radio en 2011 pour 22,5 millions d’euros, alors qu’il souhaitait se désengager des contenus. Depuis Orange n’avait strictement rien fait de ce rachat.
Hammett
Lun 27 Juin 2016 - 8:27Hammett
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°178

Stéphane Richard a donné une interview à La tribune ou il est revenu sur le déploiement de la Fibre Optique et des relations d’Orange avec Vivendi.

Fibre Optique
Il rappelle qu’Orange a investi 500 millions en 2015 et que ce sera entre 550 et 600 millions en 2016 et que le niveau d’investissements sera le même jusqu’en 2020 afin d’atteindre 20 millions de logements raccordables.
Ces investissements devant lui permettre de regagner des parts de marché et de faire augmenter l’ARPU de ses clients : "Nous estimons que la différence de revenus moyenne par abonné entre l'ADSL et la fibre est aujourd'hui d'environ 5 euros par mois. L'objectif de notre plan, c'est de monter ce différentiel à 7 euros par mois, mais pour plus de services.".
Mais pour tenir la distance, Orange demande : "une stabilité du cadre de régulation et du cadre fiscal. On ne peut pas demander à une entreprise de s'engager sur une période aussi longue et avec des moyens pareils si elle est à la merci d'un changement de régulation qui viendrait modifier son modèle économique.".

Pour lui : "Sur la zone très dense, c'est le jeu de la concurrence par les infrastructures. On n'est plus dans la situation où l'opérateur historique construit un réseau sur lequel tous les autres se greffent après-coup, moyennant un prix d'accès fixé par le régulateur. Ce temps-là est terminé. Nous sommes tous partis sur la même ligne de départ. Du coup, l'incitation à investir est plus forte, et c'est valable pour tous les opérateurs. Ce cadre concurrentiel nouveau a été décidé après des mois de débats avec tous les acteurs. Tout le monde le connaît. Et chaque opérateur a fait ses propres choix. Rien n'empêchait Bouygues Telecom de consacrer beaucoup d'argent au FTTH s'il le voulait. Rien n'empêchait Free ou SFR d'en faire plus.".

Pour Stéphane Richard, pas de problèmes d’unOrange trop puissant qui écrase la concurrence et il lance une pique à la concurrence : "ces opérateurs ne sont ni petits, ni pauvres. Messieurs Niel [propriétaire de Free], Bouygues et Drahi font partie des grandes fortunes mondiales. Ils ont régulièrement de grands projets d'acquisitions partout dans le monde. Qu'est-ce qui les empêche d'investir un ou deux milliards de dollars en France pour faire de la fibre ? Ils ont parfaitement les moyens de rivaliser avec Orange. Cela dit, on sait bien que le déploiement de la fibre va être une bagarre. Dès qu'on prendra un peu d'avance, ça va couiner. D'ailleurs, ça couine déjà !".

Sa crainte est de voir l’ARCEP imposer de nouvelles règles afin qu’Orange ne domine pas le marché du Ftth, alors que la concurrence ne joue pas le jeu en investissant. Ou plus simplement de faire monter les contreparties ?

Vivendi
Stéphane Richard a fait preuve d’amabilité envers Vivendi, en rappelant que Orange : "a plein de choses à échanger avec Vivendi parce qu'ils sont dans les contenus, et que nous, nous sommes des distributeurs". Et que : "Ceci dit, nos relations avec Vivendi peuvent-elles déboucher sur quelque chose de plus ambitieux? Il n'en est pas question pour l'instant. Mais il y a une forme d'intérêt réciproque à plutôt intensifier nos relations".
Preuve de sa bonne volonté : "Je mets totalement de côté le dossier Telecom Italia: c'est un projet de Vivendi dans lequel nous n'avons pas notre place. Nous n'avons aucune discussion à ce sujet".
Il y a quelques jours, lors d’une audition ay Sénat V .Bolloré avait déclaré : "En tant qu'actionnaire de référence, je pense qu'il n'est pas souhaitable de faire le téléphone et les contenus. Je pense que c'est très difficile et très coûteux et que c'est plus simple de faire ce qu'on fait nous".
Bref chacun chez soi et pas de guerre ouverte entre les deux groupes. Pour Orange : les tuyaux, pour Vivendi : les contenus.
Hammett
Mar 28 Juin 2016 - 8:28Hammett
Brèves du sport business et des médias – n° 153

Droits des Bleus
L’UEFA a mis sur le marché les droits tv de l’Equipe de France de foot pour la période 2018-2022. A ce jour, TF1 et M6 ont candidaté (L’Equipe 11/06, édition papier) mais pour 3 millions par match. Un deuxième tour va être engagé qui devrait permettre de faire monter les enchères ! L’objectif de l’UEFA est d’obtenir 4 millions d’euros par match. Actuellement, TF1 est le diffuseur des rencontres de l’équipe de France jusqu’en 2018 (hors phases finales) et paye 3,5 millions d’euros par match.
Les autres matchs des équipes nationales européennes sont également sur le marché. Actuellement c’est Canal+ qui diffuse jusqu’à la fin des qualifications pour la Coupe du Monde 2018. Le prix est de 30 millions par an.
Les droits de la Ligue des Nations - qui est une nouvelle compétition - sont également sur le marché.

Canal+
La Commission de la Culture, de l'éducation et de la communication du Sénat a auditionne Vincent Bolloré. Quelques petites phrases à retenir.

A propos du deal avorté avec beIN : "Je ne suis pas responsable des injonctions décidées avant mon arrivée (…) Avec la volatilité des droits, on ne sait pas à quoi on doit d'abonner. L'idée, c'était d'avoir une vitrine. On devra faire plus de diète que prévu, on n'avait pas de plan B (…) sur les 8.000 personnes, il y en a peut-être 200 qui ne sont pas contentes chez Canal".

Vincent Bolloré ne semble pas convaincu par la stratégie de convergence entre "les tuyaux" et les contenus mis en œuvre par Patrick Drahi à SFR. "En tant qu'actionnaire de référence, je pense qu'il n'est pas souhaitable de faire le téléphone et les contenus. Je pense que c'est très difficile et très coûteux et que c'est plus simple de faire ce qu'on fait nous".

SFR Sport
Coup dur pour SFR. Le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu un jugement en référé interdisant (sous peine d’amendes) à la société MCS de distribuer auprès des abonnés SFR les nouvelles chaines SFR Sport 2 et SFR Sport 3 qui ont remplacés début juin Ma Chaîne Sport et MCS Extrême.
Cette décision fait suite à une réclamation de Canal+ qui dispose d’un contrat d’exclusivité pour la distribution de ces chaines hors réseaux câblés jusqu’au 3 novembre 2016, conformément au contrat de commercialisation conclu entre les deux parties le 7 décembre 2011.
Cela va rendre plus difficile la commercialisation du bouquet SFR Sport hors réseaux cablés. Même si à ce jour, les concurrents de SFR n’ont pas annoncé de reprise du bouquet (Mediasportif, 22/06).
Hammett
Mer 29 Juin 2016 - 9:08Hammett
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) - N°179

SFR
P.Drahi commence à parler de sureffectif chez SFR : "On a donné une garantie sur l'emploi de trois ans donc il reste encore un an. Aujourd'hui on est dans une situation où les gens savent que la garantie s'arrête dans un an. C'est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans la machine à laver tombe en panne on fait comment ? On paie. Ils savent qu'on est en sureffectifs" (Les Echos, 22/06).
SFR a perdu 500 personnes en quinze mois. Il est passé de 9 400 à 8 900 salariés. Sur l’ensemble du groupe, qui comprend aussi l’ex-Numericable et l’intégrateur de réseau Telindus, les effectifs ont maigri de 1 200 personnes, et sont tombés à 15 800 salariés.
Vu la taille de la dette de SFR, la diminution de la masse salariale ne sera qu’une goutte d’eau. SFR a d’abord perdu beaucoup de clients, pas sur que comparer les salariés de SFR à une garantie Darty soit une très bonne chose. Le coté Nanard des Guignols ne durera qu’un temps.

Fin du RTC chez Orange
Pour préparer l'arrêt du RTC en France à partir de 2018, Orange va tester la transition de la téléphonie fixe traditionnelle (RTC/RNIS) vers la téléphonie fixe IP (VoIP) dans 14 communes du Finistère.
La téléphonie passera donc par une box ou un boîtier DSL pour le service universel de téléphonie. Orange va donc tester ce changement sur 14 communese : Bénodet, Clohars-Fouesnant, Concarneau, Elliant, Ergué-Gabéric, Fouesnant, Gouesnach, La Forêt-Fouesnant, Melgven, Pleuven, Rosporden, Saint-Evarzec, Saint-Yvi et Tourch (Communiqué).

Brexit dans les Télécoms
La sortie de la Grande-Bretagne de l’UE va avoir des conséquences sur le roaming. Se dirige-t-on vers la signature d’un accord spécifique comme pour d’'autres pays, qui ne sont pas membres de l'UE, comme pour la Norvège, de l'Islande et du Liechtenstein, qui font partie de l'Espace Economique Européen. Il va donc falloir attendre avant que cela soit fixé.

De son coté, Orange qui a encore de l’activité en Grande-Bretagne et entend y garder ses bureaux, pour Orange : " Orange croit fermement aux bénéfices de l'Union européenne et à la possibilité de créer un véritable marché digital unique (…) Depuis la vente de EE - notre joint-venture avec DT (Deutsche Telekom - à BT, nous n'opérons plus sur le marché britannique en tant qu'opérateur B2C ("business to consumer"). Mais nous y avons plusieurs bureaux qui y emploient environ 900 personnes (innovation, technologie, communication ou B2B ("business to business") et nous prévoyons de les conserver" (Reuter, 24/06).
Hammett
Jeu 30 Juin 2016 - 8:33Hammett
Brèves du sport business et des médias – n° 154

Rugby : Champion Cup
L’appel d’offre pour les droits tv des Coupes d’Europe de Rugby pour la période 2018-222 sera prêt fin 2016 pour une attribution prévue pour l’été 2017. A ce jour France TV et BeIn Sports payent 20 millions d’euros par saison. Les organisateurs pourraient vouloir un peu plus de diffusion en clair que pour le présent contrat.

Droits tv de La liga espagnole
Le lot pour la diffusion de certains matchs vers les chaines gratuites viennent d’être vendus pour 18,6 M€ par an pour la période 2016-2019. Jusqu’à présent ce lot était vendu 13,6 M€. Ces nouveaux droits s’ajoutent aux droits tv nationaux de 633 M€, les droits tv internationaux de 636 M€ et les droits collectifs dans les lieux publics comme les bars pour 100 M€, soit un total de près de 1,4 milliard (Ecofoot).

Ligue1 & Ligue2
Pour un montant de 10 millions d’euros, Canal+ et BeIN Sports vont pouvoir diffuser les matches de L1 et L2 dans des lieux collectifs, tels que bars, hôtels, cinémas, hôpitaux et établissements publics, pour la période 2016-2020 a annoncé la LFP. Cela complète le montant de 748,5 millions pour l’ensemble des droits tv pour la période 2016-2020.

BeIN Sports
BeIN Sports vient d’annoncer (L’Express, 24/06) qu’il avait atteint 3 millions d’abonnés. C’est un gain de 500 000 abonnés par rapport à septembre 2015 et de 200 000 par rapport à fin mai. Cette dernière augmentation étant lié à l’Euro 2016 que la chaine retransmet en intégralité et au lancement d’offres promotionnelles via CanalSat. Le Mondial 2014 avait rapporté 850 000 nouveaux clients dont beaucoup s’étaient désengagés ensuite.
Canal+ annonce un gain de 100 000 nouveaux clients (en brut, c’est à dire sans tenir compte des résiliations) pour le moi de juin (Bfm, 27/06), là aussi il doit y avoir un rapport avec les gains de BeIN Sports…

Reste à BeIN Sports à rebondir après le refus par l’Autorité De La Concurrence d’un accord avec Canal+. Canal+ aurait pu verser entre 300 et 400 millions par an, ce qui aurait permis à la chaine d’éponger ses pertes. Son déficit annuel est estimé entre 200 et 250 millions d’euros. De fait, les distributeurs actuels vont pouvoir continuer à distribuer BeIN Sports, mais les contrats arrivent à échéance et les tarifs reversés ne seront plus forcément les mêmes.

Que va faire BeIn Sports ? Attendre les nouvelles injonctions de l’ADLC envers Canal+ et retourner voir ce dernier ? Ou se tourner vers un opérateur pour une diffusion exclusive ou un partenariat fort ? Les Echos du 10/06 (édition papier) évoque la possibilité pour BeIN Sports d’aller frapper à la porte d’Altice/SFR, mais il faudrait que ce dernier fasse un gros chèque…
Hammett
Ven 1 Juil 2016 - 8:41Hammett
L’ARCEP vient de mettre un terme aux longues discussions sur la fin de l’itinérance mobile : Partage de réseaux mobiles : l'Arcep salue les modifications des contrats qui confortent le modèle de déploiement de l'industrie mobile (…) L'Arcep a reçu des avenants relatifs à deux contrats de partage de réseaux mobiles :
- le contrat d'itinérance 2G/3G conclu entre Free Mobile et Orange ;
- le contrat de mutualisation 2G/3G/4G et d'itinérance 4G conclu entre Bouygues Telecom et SFR.
L'Arcep en a conclu qu'il n'apparaissait pas nécessaire de demander aux opérateurs de modifier à nouveau leurs contrats (…) L'Arcep souligne qu'elle sera très attentive à ce que les opérateurs informent clairement leurs clients quant à l'incidence de ces contrats sur la qualité du service qui leur est fourni.
"

Mi-juin, Orange et Free avait annoncé la signature d’un accord en vue d’une fin progressive de l’itinérance 2G/3G à partir de début 2017 pour se terminer à la fin de l’année 2020. A l’origine, l’accord d’itinérance a été signé en 2012 et devait se terminer initialement en décembre 2017.

Fin mai, Sébastien Soriano le président de l’ARCEP avait taper le poing sur la table et avait donné jusqu’au 15 juin aux opérateurs télécoms pour que des modifications soient apportées aux différents contrats de partage de réseaux existants afin de respecter les Lignes directrices émises en début d’année. L'ARCEP souhaitait que l'itinérance 3G de Free soit complètement éteinte entre fin 2018 et fin 2020, et entre 2020 et 2022 pour la 2G.
Parallèlement, L’ARCEP souhaitait également une sortie du contrat entre 2016 et 2018 sur d'itinérance 4G de SFR chez Bouygues Telecom entre 2016 et 2018.

Cette feuille de route de l’ARCEP fait suite à l’avis de l’Autorité de la Concurrence rendu en mars 2013 qui jetait les fondements (Communiqué de presse, l’avis) sur l'itinérance et la mutualisation en général et sur l’accord d’itinérance entre Free et Orange. L’ADLC avait donné quelques pistes, mais pas de méthode tout en poussant Free à déployer un réseau 3G et 4G, car en mars 2013, il y avait des craintes pour l’ADLC que Free joue la montre dans ses investissements. Depuis, Free est rentré dans les clous.

Voilà qui trace la feuille de route pour les opérateurs pour quelques années, qui va permettre à Free de poursuivre le déploiement de son réseau à un rythme soutenu mais réaliste et à Orange de continuer à toucher des revenus de location. De son coté, SFR va mettre en pratique ses nombreuses déclarations sur le fait de développer son réseau afin de devenir le numéro 1.
Il reste un recours de Bouygues Telecom devant le Conseil d’Etat. Bouygues juge que l’accord d’itinérance favorise Free et fausse la concurrence et qu’à partir de là, l’ARCEP aurait dû être plus contraignant pour modifier les contrats existants. L’ARCEP a préféré la méthode soft…
Hammett
Lun 4 Juil 2016 - 7:27Hammett
Avant de baisser le rideau pour les congés d’été, Sébastien Soriano – le président de l’ARCEP – a accordé une interview au quotidien Le Monde, 30/06) et comme à son habitude a laché une phrase choc : "Ce qu'on veut derrière, c'est que les opérateurs cassent leur tirelire.", ou la volonté du régulateur de « jouer » avec ce qu’il n’a pas. Vraiment too much…

Fibre Optique
Il est revenu le déploiement de la Fibre Optique et de l’ «avance » d’Orange : "Avec 75% de parts de marché, Orange va vite. Il y a une locomotive et nous ne voulons pas la freiner. En revanche, nous ne voulons pas de monopole. Il faut que la concurrence soit réelle.".
Alors que la situation d’Orange inquiète la concurrence, il répond : "Dans les zones très denses, Orange est seul, trop seul. Certains opérateurs se plaignent d'avoir des difficultés à accéder au pied des immeubles, et de ne pas pouvoir ensuite connecter les appartements. Nous allons lancer une consultation afin de voir s'il y a des freins. Si l'on s'aperçoit en fin d'année qu'il y a un souci, nous envisagerons de revoir compléter notre arsenal de régulation. Dans les zones moyennement denses, où les opérateurs co-investissent au côté d'Orange [leader du déploiement sur la plupart des zones], les grands principes n'ont pas à être révisés, même si certains curseurs, comme celui du prix de revente de la fibre, peuvent bouger. Si j'ai de l'empathie pour SFR, qui réclame un nouveau partage du territoire avec Orange, cela dépend aussi des contrats existants.."
Pour lui (Les Echos, 01/07) : "En cas de problème, les opérateurs peuvent très bien trouver des solutions par eux-mêmes à travers des accords commerciaux. A défaut, l'Arcep interviendra. Il ne s'agit pas de révolutionner le cadre de régulation de la fibre mais, si nécessaire, de le compléter à la marge.".

En complément afin de faire passer la pilule à Orange et de « pousser » les investissements sur la Fibre Optique, l’ARCEP envisage une modulation géographique du dégroupage pour doper les déploiements fibre. Augmenter le prix du dégroupage total dans certaines zones afin de pousser les opérateurs à accélérer dans le FTTH. Bouygues Telecom et Free sont contre bien évidemment, car cela remettrait en cause une partie de leur modèle économique. Reste à mesurer le coût réel de cette mesure mais également la «simplicité » de sa mise en place.

4G
Concernant la 4G, il va mettre en place "en accès libre des données de couverture et de cartographie récoltées auprès des opérateurs et s'associera à des acteurs capables d'exploiter ces données pour proposer des comparatifs.".
Cela devrait permettre : "une plus grande transparence pour les consommateurs qui servira d'aiguillon aux opérateurs pour investir, car "La clef de la relance des investissements c'est la capacité des opérateurs à monétiser la qualité et la couverture de leur réseau".
Une carte comme aiguillon des investissements ? Vraiment ?
Hammett
Mar 5 Juil 2016 - 8:32Hammett
Ce n’était que des rumeurs il y a quelques semaines, c’est est en train de devenir plus concret : Free pourrait devenir opérateur mobile en Italie. Selon Bloomberg (Le Figaro 04/07), CK Hutchison Holdings (Three) et Vimpelcom (Wind), qui comptent fusionner leurs activités de téléphonie mobile en Italie, sont entrés en négociations exclusives avec Iliad pour lui céder des actifs (antennes et fréquences) afin de répondre à la demande de la Commission Européenne de maintenir un marché concurrentiel. La solution Free sera-t-elle suffisante pour la CE ? Réponse de celle-ci courant août.

Xavier Niel est également « présent » via des options dans Telecom Italia. Début mai, Xavier Niel a modifié la date d'expiration d'options liées à 4,9% du capital de Telecom Italia, pour la faire passer de juin 2016 au 1er septembre 2017. En Octobre 2015, Xavier Niel a acquis des options susceptibles de lui permettre de mettre la main sur 15,1% de Telecom Italia pour un montant estimé de 2 milliards d’euros (Zonebourse, 04/05).
En cas de deal avec Three et Wind, que fera t-il faire de ces options ?

Pour rappel, la holding de Xavier Niel a déjà fait quelques achats et petit à petit le groupe Iliad est en train de s’internationaliser. Il y a quelques mois, une licence de marque sur l’archipel des Comores et vient de prendre 50% du capital des activités mobiles de l’ex-Outre-Mer Telecom anciennement propriété d’Altice sur l’Ile de la Réunion. En décembre 2012, Xavier Niel s’était offert Orange Suisse pour 2,3 milliards d’euros et en avril 2014 Monaco Telecom pour 322 millions. Se poser en Italie, lui permettrait de grimper une marche.

D’autre part, des rumeurs font état d’éventuels échanges capitalistiques en Orange et Vivendi au sujet de Télécom Italia. Ceci alors que Stéphane Richard vient de déclarer lors d’une interview à une interview à La tribune (23/06) : "Je mets totalement de côté le dossier Telecom Italia: c'est un projet de Vivendi dans lequel nous n'avons pas notre place. Nous n'avons aucune discussion à ce sujet".
Promesses de gascon ? Que ferait Orange dans une participation minoritaire ?

L’Italie est en train de devenir le terrain de jeu des opérateurs français.
Hammett
Mar 5 Juil 2016 - 19:26Hammett
Via un communiqué, Iliad vient de confirmer qu'il : "a signé un accord avec les groupes Hutchison et VimpelCom, dans le cadre du projet de fusion de leurs filiales H3G et Wind, afin d’acquérir les actifs composant l’ensemble de remèdes proposé à la Commission Européenne dans le contexte du processus d’examen de cette fusion.(...) Cet accord est soumis à l’approbation de la Commission Européenne ainsi qu’à l’autorisation par la Commission Européenne de la fusion H3G/Wind ".

L'accord prévoit des fréquences pour 450 millions, plusieurs milliers de sites macro en zones denses, Un accord d’itinérance 2G, 3G et 4G sur le réseau fusionné pour une période de 5 ans renouvelable à l’initiative d’Iliad une fois pour la même durée.
Le projet serait financé par les liquidités du groupe. Le montant total de l'opération n'est pas donné dans le communiqué. Iliad devrait devenir le 4ième opérateur mobile en Italie.

D'autre part, Xavier Niel "ne dispose que d’un intérêt économique marginal (inférieur à 25m€) qui sera cédé dans les prochaines semaines." Rien n'est indiqué sur les options actuelles dans Télécom Italia.
Hammett
Mer 6 Juil 2016 - 7:59Hammett
Brèves du sport business et des médias – n° 155

SFR
Sébastien Soriano – le président de l’ARCEP – a accordé une interview au quotidien Le Monde (30/06).Il y est revenu (sortant un peu de son rôle) sur la stratégie de SFR sur/dans les médias : "A mon avis, cette convergence, c'est d'abord celle de milliardaires en partie motivés par la nécessité d'avoir une assise publique plus forte pour défendre leurs intérêts dans les télécoms. C'est la raison pour laquelle il faut un régulateur indépendant. En revanche, si la convergence se traduit par des exclusivités, où l'utilisateur choisit un réseau parce que c'est le seul moyen de regarder un match de foot, c'est dangereux. Je ne suis pas alarmé par la situation actuelle mais je ne veux pas que cela devienne un modèle dominant. Cela engendrerait une remise en cause profonde de l'industrie.."

BeIN Sports
BFM (02/07) s’est «amusé » à calculer la rentabilité de BeIn Sports, alors que la chaine vient de déclarer qu’elle avait atteint 3 millions d’abonnés lors de cet Euro. Les pertes pourraient s’élever à 200 millions d’euros en 2016 et le point d’équilibre se situer à 4 millions d’abonnés.

Les recettes
Pour BFM : "En se basant sur une moyenne de 3 millions d’abonnés sur l’année, et sur une moyenne de 13 euros par abonnement (prix minimum), les recettes devraient atteindre environ 300 millions d’euros, selon nos calculs (beIN Sports touche environ 70% du prix de vente) (…) À cela, il convient d’ajouter les revenus issus de la publicité, de la revente de droits à l’étranger, ou encore des abonnements sur internet (beIN Connect). Au total, on peut estimer que 370 millions d’euros".

Les dépenses
L’ensemble des droits couterait "selon les calculs de Morgan Stanley, environ 470 millions en 2016 (…) À cela s’additionnent d’autres postes de dépenses (marketing, coûts techniques et de production, frais de personnel, taxes, recrutement d’abonnés), qu’on peut estimer à 110 millions par an.".

A 4 millions d’abonnés, le point d’équilibre pourrait être atteint. Pour BFM, un million d’abonnés de plus signifierait en effet 110 millions d’euros de recettes supplémentaires. Il faudrait aussi développer BeIn Connect et la revente de droits à l’étranger.
Les offres couplées avec Canal+ permettront-elles de développer significativement la chaine ? Chaine qui vient de perdre le match du vendredi soir en Ligue1 et n’arrive pas à mordre sur les droits du Top14 de rugby. Ce sont pourtant les droits Premiums qui permettent de gagner durablement des clients.
Hammett
Jeu 7 Juil 2016 - 8:49Hammett
Alors que Sébastien Soriano – le président de l’ARCEP – évoque l’idée de réguler (en marge) pour qu’Orange ne reconstitue pas un monopole sur le FTTH (Le Monde, 30/06) et lance une consultation afin de voir s'il y a des freins à l’investissement, rappel de quelques chiffres.

Quelques chiffres
En compilant les chiffres d’Orange, de Bouygues, de l’ARCEP et de François04, les parts de marché sur le FTTH pourraient être - grosso modo - les suivantes au 31 mars 2016 :
Orange compte 1,075k clients, soit 67,8% du total.
SFR + autres par déduction, compterait 245k clients, soit 15,4%.
Free compterait 194k clients, soit 12,2%.
Bouygues compte 71k clients, soit 4,5%.

Depuis janvier 2014, Orange a gagné 756 000 clients sur le FTTH, 389 000 étaient de nouveaux clients, soit 51,5% (48% sur l’année 2014 et 47,7% sur 2015). Orange mordille sur la concurrence, mais cela reste faible et a même augmenté le prix de ses offres avec le lancement de la Livebox4. Difficile d’y voir un comportement « prédateur » sur ce segment. Parallèlement, du coté de la concurrence, le déploiement se fait plutôt à un train de sénateur.

Punchlines d’Orange
Afin de prévenir l’accusation de « prédation », pour Orange : "Tout le monde est parti sur la même ligne de départ, le jeu était ouvert, tout le monde pouvait investir", affirme Pierre Louette, DG délégué d'Orange (Les Echos, 01/07).  
Stéphane Richard étant même plus mordant : "Messieurs Niel (propriétaire de Free, NDLR), Bouygues et Drahi (propriétaire de SFR, NDLR ) ont régulièrement de grands projets d'acquisitions partout dans le monde. Qu'est-ce qui les empêche d'investir un ou deux milliards de dollars en France pour faire de la fibre ?" (La tribune, 23/06). La tentative d'implantation de Xavier Niel en Italie pour un montant de 1,5 milliard devrait conforter Stéphane Richard.

Quelle régulation ?
Comme le déclare Sébastien Soriano : "En cas de problème, les opérateurs peuvent très bien trouver des solutions par eux-mêmes à travers des accords commerciaux. A défaut, l'ARCEP interviendra. Il ne s'agit pas de révolutionner le cadre de régulation de la fibre mais, si nécessaire, de le compléter à la marge." (Les Echos, 01/07). A ce jour, Il n’est donc pas question de « décourager » un des plus gros investisseurs.

Bouygues à l'offensive ?
D’autre part, dans les zones moins rentables, l'État espère que Bouygues Telecom, SFR et Free vont également se positionner sur les réseaux des RIP. Orange s’est emparé du sujet et Bouygues Télécom passe à l’offensive et négocie avec Axione (filiale de Bouygues) afin de rattraper son retard (La Tribune, 27/06). Axione, c’est : "17 réseaux d'initiative publique opérés et représentent 800 millions d'euros d'investissements publics/privés, 6.500 communes desservies en haut débit, soit 7 millions d'habitants".
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