- Hammett
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10082015
Alors qu’Orange et SFR ont publié leurs résultats du deuxième trimestre, quelques statistiques peuvent être intéressantes à suivre : celle du niveau du taux d’occupation des prises très haut débit, soit le nombre de clients par rapport au nombre de prises connectables. Il va de soi que c’est significatif pour les deux plus gros « fibreurs ». Bouygues loue des capacités principalement à SFR et Free n’étant pas vraiment dans la course.
Depuis plusieurs trimestres, Orange multiplie les efforts afin de convertir ses clients au très haut débit et tente de grignoter son retard sur SFR qui est en pleine restructuration semble lever (un peu) le pied.
Taux d’occupation
Le taux d’occupation est le taux du nombre de clients/nombre de lignes connectables. A fin juin, ce taux d est de 18,1% pour SFR et de 16,7% pour Orange. A fin décembre 2014, il était de 17,1% pour SFR et 15,5% pour Orange. A fin décembre 2013, il était de 14,9% pour Numericable et 12,4% pour Orange.
L’objectif pour Orange est d’avoir une base de 60% clients sur fibre d'ici à 2018 et 1 million de client d’ici à la fin de l’année.
Lignes connectables
Chez SFR, le nombre de lignes connectables est de 9,210 millions contre 9,119 millions à fin mars et de 9,958 millions à fin juin 2014, soit une baisse de 7,5%. Pourquoi cette baisse ? Un nettoyage lié au rachat de SFR ?
Chez Orange, c’est 4,314 millions de ligne connectables, contre 3,932 millions à fin mars et 3,028 millions à fin juin 2014, soit une augmentation de 42,5 sur un an.
Gains de nouveaux clients ?
Dans la conquête de nouveaux clients, Orange fait mieux que SFR, mais cela reste à un niveau relativement moyen.
- Orange
A fin juin sur 82 000 nouveaux clients, 43 000 étaient des migrations de l’ADSL et 39 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 75 000 nouveaux clients, 38 000 étaient des migrations et 37 000 de nouveaux clients. Au total, depuis janvier 2014, Orange a gagné 396 000 clients sur le ftth,193 000 étaient de «nouveaux » clients, soit 48,7% (48% sur l’année 2014 et 47,7% sur 2015).
- SFR
A fin juin sur 70 000 nouveaux clients, 64 000 étaient des migrations et 6 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 48 000 nouveaux clients, 22 000 étaient des migrations.
Objectifs de développement
Lors de la présentation de son plan « essentiels 2020 », Orange a prévu le raccordement de 12 millions de foyers pour fin 2018 et 20 millions à fin 2022.
Chez SFR, un plan d’action prévoit de desservir 7,7 millions de prises en 2015 puis 12 millions en 2017 et 15 millions en 2020.
Bouygues prévoit 2 millions de prises ftth à fin 2015.
Free prévoyait (en 2006) 4 millions de prises pour 2012 et 750 000 abonnés (il vient juste de dépaser 100 000 clients ). Depuis, en 2011, Free s’est rapproché d’Orange dans 60 agglomérations et pourrait lancer une offre en ZMD et cela pourrait même être "une des surprises de Free en 2015".
Depuis plusieurs trimestres, Orange multiplie les efforts afin de convertir ses clients au très haut débit et tente de grignoter son retard sur SFR qui est en pleine restructuration semble lever (un peu) le pied.
Taux d’occupation
Le taux d’occupation est le taux du nombre de clients/nombre de lignes connectables. A fin juin, ce taux d est de 18,1% pour SFR et de 16,7% pour Orange. A fin décembre 2014, il était de 17,1% pour SFR et 15,5% pour Orange. A fin décembre 2013, il était de 14,9% pour Numericable et 12,4% pour Orange.
L’objectif pour Orange est d’avoir une base de 60% clients sur fibre d'ici à 2018 et 1 million de client d’ici à la fin de l’année.
Lignes connectables
Chez SFR, le nombre de lignes connectables est de 9,210 millions contre 9,119 millions à fin mars et de 9,958 millions à fin juin 2014, soit une baisse de 7,5%. Pourquoi cette baisse ? Un nettoyage lié au rachat de SFR ?
Chez Orange, c’est 4,314 millions de ligne connectables, contre 3,932 millions à fin mars et 3,028 millions à fin juin 2014, soit une augmentation de 42,5 sur un an.
Gains de nouveaux clients ?
Dans la conquête de nouveaux clients, Orange fait mieux que SFR, mais cela reste à un niveau relativement moyen.
- Orange
A fin juin sur 82 000 nouveaux clients, 43 000 étaient des migrations de l’ADSL et 39 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 75 000 nouveaux clients, 38 000 étaient des migrations et 37 000 de nouveaux clients. Au total, depuis janvier 2014, Orange a gagné 396 000 clients sur le ftth,193 000 étaient de «nouveaux » clients, soit 48,7% (48% sur l’année 2014 et 47,7% sur 2015).
- SFR
A fin juin sur 70 000 nouveaux clients, 64 000 étaient des migrations et 6 000 de nouveaux clients. A fin mars sur 48 000 nouveaux clients, 22 000 étaient des migrations.
Objectifs de développement
Lors de la présentation de son plan « essentiels 2020 », Orange a prévu le raccordement de 12 millions de foyers pour fin 2018 et 20 millions à fin 2022.
Chez SFR, un plan d’action prévoit de desservir 7,7 millions de prises en 2015 puis 12 millions en 2017 et 15 millions en 2020.
Bouygues prévoit 2 millions de prises ftth à fin 2015.
Free prévoyait (en 2006) 4 millions de prises pour 2012 et 750 000 abonnés (il vient juste de dépaser 100 000 clients ). Depuis, en 2011, Free s’est rapproché d’Orange dans 60 agglomérations et pourrait lancer une offre en ZMD et cela pourrait même être "une des surprises de Free en 2015".
Commentaires
Mar 12 Juin 2018 - 8:25
Alors que les opérateurs ont publié leurs résultats à fin mars 2018, quelques statistiques sur le très haut débit peuvent en être tirées.
Lignes commercialisables
Le nombre de lignes commercialisables pour chaque opérateur (selon les chiffres des opérateurs et selon une définition "élastique" de commercialisable). Pour Bouygues, Free et Orange, il s’agit des lignes Ftth. Pour SFR, ce sont celle de son réseau ftth et câble upgradé (>= 100Mb/s).
Pour information, il y a également deux données de l’Arcep : l’évolution du nombre de lignes éligibles au Ftth et plus globalement l’évolution du nombre de ligne éligible au très haut débit (30 Mbit/s).
Globalement, Orange poursuit sa dynamique et Free fait mieux que SFR. De son coté, l’ARCEP note : " Au 31 mars 2018, 10,9 millions de logements étaient éligibles aux offres FttH, soit une hausse de 33 % en un an. Les acteurs doivent toutefois encore intensifier leurs efforts pour atteindre les objectifs de couverture qu’ils se sont fixés. Au total, à la fin du 1e trimestre 2018, 18,1 millions de logements étaient éligibles à des services à très haut débit, toutes technologies confondues, dont 12,2 millions en-dehors des zones très denses.".
Taux d’occupation
Le taux d’occupation est le rapport du nombre de clients par rapport au nombre de lignes "connectables". Free commence à engranger. Orange est en petite hausse. SFR patine est en baisse sur le semestre. Bouygues patine.
Pour rappel, Pour Bouygues, le THD représente 20,8% de sa base clientèle à fin mars 20182. Pour Free, le FttH représente 9,9% de sa base clientèle. Pour Orange, le FttH représente 18,5% de sa base clientèle. Pour SFR, le THD représente 37,0% de sa base clientèle.
Lignes commercialisables
Le nombre de lignes commercialisables pour chaque opérateur (selon les chiffres des opérateurs et selon une définition "élastique" de commercialisable). Pour Bouygues, Free et Orange, il s’agit des lignes Ftth. Pour SFR, ce sont celle de son réseau ftth et câble upgradé (>= 100Mb/s).
Pour information, il y a également deux données de l’Arcep : l’évolution du nombre de lignes éligibles au Ftth et plus globalement l’évolution du nombre de ligne éligible au très haut débit (30 Mbit/s).
Globalement, Orange poursuit sa dynamique et Free fait mieux que SFR. De son coté, l’ARCEP note : " Au 31 mars 2018, 10,9 millions de logements étaient éligibles aux offres FttH, soit une hausse de 33 % en un an. Les acteurs doivent toutefois encore intensifier leurs efforts pour atteindre les objectifs de couverture qu’ils se sont fixés. Au total, à la fin du 1e trimestre 2018, 18,1 millions de logements étaient éligibles à des services à très haut débit, toutes technologies confondues, dont 12,2 millions en-dehors des zones très denses.".
Taux d’occupation
Le taux d’occupation est le rapport du nombre de clients par rapport au nombre de lignes "connectables". Free commence à engranger. Orange est en petite hausse. SFR patine est en baisse sur le semestre. Bouygues patine.
Pour rappel, Pour Bouygues, le THD représente 20,8% de sa base clientèle à fin mars 20182. Pour Free, le FttH représente 9,9% de sa base clientèle. Pour Orange, le FttH représente 18,5% de sa base clientèle. Pour SFR, le THD représente 37,0% de sa base clientèle.
Mer 13 Juin 2018 - 6:54
Brèves du sport business et de la TV payante – n°262
Droits tv du championnat d’Angleterre
Les deux derniers lots de l'appel d'offres de ses droits télé domestiques pour les saisons 2019 à 2022 ont été attribués. Le premier de 20 matches à BT pour 102 M€ par an, offre au total 52 matches par saison à la chaîne payante. Le dernier lot de 20 matches par an de milieu de semaine et de jours fériés a été attribué à Amazon, pour une trentaine de millions d’euros selon [url= http://electronlibre.info/amazon-achete-la-queue-de-comete-de-la-premier-league/]Electron Libre[/url]. Après avoir acheté les droits de retransmission de l'ATP et de l'US Open, ainsi que ceux de certaines affiches de NFL, Amazon devient quant à lui définitivement un diffuseur puissant du sport au Royaume-Uni.
Les cinq premiers lots avaient été attribués pour un montant total de 5 milliards d’euros sur trois ans. C’est en baisse par rapport aux droits actuels que se partagent pour 6,9 milliards d'euros Sky Sports et BT. Sky Sports restera le diffuseur principal et a remporté quatre des sept lots mis en jeu, soit 128 matches par saison. De son côté, BT a décroché un seul lot de 32 matches par an, sur la case du samedi 12h30 (13h30 en France). L’opérateur public BBC la diffusion des résumés des rencontres de Premier League pour un total de 241 M€ sur trois ans, soit une augmentation de 7,5 M£ (8,5 M€) par rapport au contrat en cours.
Le résultat de l'appel d'offres pour les droits de la Premier League en France est lui attendu à l'automne. Aujourd'hui, SFR Sport, le diffuseur exclusif, règle 110 millions d'euros par saison.
Droits tv du Calcio
La ligue italienne a de nouveau lancé un appel d’offre (c’est le troisième) pour le calcio. L’appel d’offre a été organisé par lots et la ligue en attend 1,1 milliard d’euros. Sont annoncés 6 prétendants : Sky, Médiapro, TIM, Mediaset, Perform et Italia Way. Un opérateur ne pourra pas détenir les trois lots principaux. Il faudra deux abonnements pour suivre les principaux matchs du championnat Italien.
Les vainqueurs sont attendus pour aujourd'hui.
Top14
Selon Le figaro (26/05), l’Autorité de la Concurrence (l’ADLC) a entérinée l’attribution définitive des droits tv du Top 14 jusqu'en 2023 à Canal+. En 2016, SFR avait contesté l’appel d’offres devant l’ADLC. En mai 2016, La LNR avait attribué les droits tv du Top14 (période 2019-2023) en exclusivité à Canal+ pour un montant de 97 millions. En avril 2015, les droits ont été attribué à Canal+ et à Eurosport pour 6 millions d’euros par saison jusqu’en 2019/2020.
Après la perte de la Ligue 1 et de la Ligue des Champions, le Top14 est le seul droit premium restant à Canal+.
Droits tv du championnat d’Angleterre
Les deux derniers lots de l'appel d'offres de ses droits télé domestiques pour les saisons 2019 à 2022 ont été attribués. Le premier de 20 matches à BT pour 102 M€ par an, offre au total 52 matches par saison à la chaîne payante. Le dernier lot de 20 matches par an de milieu de semaine et de jours fériés a été attribué à Amazon, pour une trentaine de millions d’euros selon [url= http://electronlibre.info/amazon-achete-la-queue-de-comete-de-la-premier-league/]Electron Libre[/url]. Après avoir acheté les droits de retransmission de l'ATP et de l'US Open, ainsi que ceux de certaines affiches de NFL, Amazon devient quant à lui définitivement un diffuseur puissant du sport au Royaume-Uni.
Les cinq premiers lots avaient été attribués pour un montant total de 5 milliards d’euros sur trois ans. C’est en baisse par rapport aux droits actuels que se partagent pour 6,9 milliards d'euros Sky Sports et BT. Sky Sports restera le diffuseur principal et a remporté quatre des sept lots mis en jeu, soit 128 matches par saison. De son côté, BT a décroché un seul lot de 32 matches par an, sur la case du samedi 12h30 (13h30 en France). L’opérateur public BBC la diffusion des résumés des rencontres de Premier League pour un total de 241 M€ sur trois ans, soit une augmentation de 7,5 M£ (8,5 M€) par rapport au contrat en cours.
Le résultat de l'appel d'offres pour les droits de la Premier League en France est lui attendu à l'automne. Aujourd'hui, SFR Sport, le diffuseur exclusif, règle 110 millions d'euros par saison.
Droits tv du Calcio
La ligue italienne a de nouveau lancé un appel d’offre (c’est le troisième) pour le calcio. L’appel d’offre a été organisé par lots et la ligue en attend 1,1 milliard d’euros. Sont annoncés 6 prétendants : Sky, Médiapro, TIM, Mediaset, Perform et Italia Way. Un opérateur ne pourra pas détenir les trois lots principaux. Il faudra deux abonnements pour suivre les principaux matchs du championnat Italien.
Les vainqueurs sont attendus pour aujourd'hui.
Top14
Selon Le figaro (26/05), l’Autorité de la Concurrence (l’ADLC) a entérinée l’attribution définitive des droits tv du Top 14 jusqu'en 2023 à Canal+. En 2016, SFR avait contesté l’appel d’offres devant l’ADLC. En mai 2016, La LNR avait attribué les droits tv du Top14 (période 2019-2023) en exclusivité à Canal+ pour un montant de 97 millions. En avril 2015, les droits ont été attribué à Canal+ et à Eurosport pour 6 millions d’euros par saison jusqu’en 2019/2020.
Après la perte de la Ligue 1 et de la Ligue des Champions, le Top14 est le seul droit premium restant à Canal+.
Jeu 14 Juin 2018 - 6:51
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) – n°291
Consolidation des télécoms
Est-ce reparti pour un tour ? Le Canard Enchainé révèle que Martin Bouygues aurait rencontré Patrick Drahi le 29 mai pour lui faire une proposition : il se porterait acquéreur de 51% de SFR. Le fonds américain CVC prendrait 25%, Drahi conserverait le reste. Sauf que pour P.Drahi SFR couterait 24 milliards d’euros, alors qu’il a été acheté 17 milliards il y a 4 ans et que depuis on peut pas dire que le groupe soit en progression.
Le palmipède croit savoir que Patrick Drahi ne veut pas être le «vaincu, expulsé honteusement du marché français».
Stéphane Richard a lui donné une interview au quotidien Sud-Ouest (05/06) dans lequel il déclare que pour lui il y a un opérateur de trop : " Il y a deux ans nous avons essayé de racheter Bouygues, mais cela n’a pas fonctionné. Aujourd’hui, je ne souhaite plus qu’Orange fusionne avec un autre opérateur. Mais dans un cadre ou SFR et Bouygues ont déjà décidé de partager leurs réseaux, s’il y avait une collaboration à développer dans le mobile à l’avenir, ce serait avec Free. Nous avons déjà eu un accord d’itinérance sur la 2G et la 3G qui touche à sa fin en 2020. Donc s’il y a des discussions sur une fusion, cela ne se passera pas avec Orange, entre deux des autres opérateurs.".
Les grandes manoeuvres vont-elles recommencer ? En tout cas il y aurait un acheteur et un vendeur, reste à mettre un prix. Reste à savoir : Martin Bouygues est-il joueur ? Va-t-il casser sa tirelire ? Dans le cas d’un rachat le nouveau groupe serait devant sur l’ensemble des segments mobiles mais pas dans le fixe (sauf le THD).
Vivendi et Telecom Italia
Lors d l’assemblée générale des actionnaires de son holding, Vincent Bolloré a fait le point sur la situation de Telecom Italia : "Telecom Italia n’a cessé de décliner depuis 15 ans, à une dette élevée de 25 milliards d’euros et ne verse plus de dividende. Il faut faire 2 milliards d’économies de cash-flow ce qui implique un actionnariat fort, capable de faire un régime minceur. Sinon, il y a zéro chance que l’action se redresse. Mais il n’y a pas de fatalité à ce que Telecom Italia ne gagne pas d’argent. Il faut attendre la fin de la foire pour compter les bœufs. Tant qu’il n’y a pas de risque de démantèlement, nous allons laisser faire sans convoquer une nouvelle AG" (Les Echos, 31/05).
Vivendi ne devrait donc pas déclencher une guérilla juridique pour reprendre la majorité au conseil d’administration et compte être un actionnaire exigeant. Reste le question jusqu’à quand Vivendi peut rester ?
Supports 4G en service
Le bilan de l’ANFR des sites 4G mis en service en métropole au 1er juin est le suivant : Orange : 15 655 sites (+319); SFR : 15 361 sites (+170); Bouygues Telecom 14 057 sites (+149); Free : 10 627 sites (+153). Orange accentue son avance sur SFR, Bouygues se reprend un peu et Free essaye de suivre.
Consolidation des télécoms
Est-ce reparti pour un tour ? Le Canard Enchainé révèle que Martin Bouygues aurait rencontré Patrick Drahi le 29 mai pour lui faire une proposition : il se porterait acquéreur de 51% de SFR. Le fonds américain CVC prendrait 25%, Drahi conserverait le reste. Sauf que pour P.Drahi SFR couterait 24 milliards d’euros, alors qu’il a été acheté 17 milliards il y a 4 ans et que depuis on peut pas dire que le groupe soit en progression.
Le palmipède croit savoir que Patrick Drahi ne veut pas être le «vaincu, expulsé honteusement du marché français».
Stéphane Richard a lui donné une interview au quotidien Sud-Ouest (05/06) dans lequel il déclare que pour lui il y a un opérateur de trop : " Il y a deux ans nous avons essayé de racheter Bouygues, mais cela n’a pas fonctionné. Aujourd’hui, je ne souhaite plus qu’Orange fusionne avec un autre opérateur. Mais dans un cadre ou SFR et Bouygues ont déjà décidé de partager leurs réseaux, s’il y avait une collaboration à développer dans le mobile à l’avenir, ce serait avec Free. Nous avons déjà eu un accord d’itinérance sur la 2G et la 3G qui touche à sa fin en 2020. Donc s’il y a des discussions sur une fusion, cela ne se passera pas avec Orange, entre deux des autres opérateurs.".
Les grandes manoeuvres vont-elles recommencer ? En tout cas il y aurait un acheteur et un vendeur, reste à mettre un prix. Reste à savoir : Martin Bouygues est-il joueur ? Va-t-il casser sa tirelire ? Dans le cas d’un rachat le nouveau groupe serait devant sur l’ensemble des segments mobiles mais pas dans le fixe (sauf le THD).
Vivendi et Telecom Italia
Lors d l’assemblée générale des actionnaires de son holding, Vincent Bolloré a fait le point sur la situation de Telecom Italia : "Telecom Italia n’a cessé de décliner depuis 15 ans, à une dette élevée de 25 milliards d’euros et ne verse plus de dividende. Il faut faire 2 milliards d’économies de cash-flow ce qui implique un actionnariat fort, capable de faire un régime minceur. Sinon, il y a zéro chance que l’action se redresse. Mais il n’y a pas de fatalité à ce que Telecom Italia ne gagne pas d’argent. Il faut attendre la fin de la foire pour compter les bœufs. Tant qu’il n’y a pas de risque de démantèlement, nous allons laisser faire sans convoquer une nouvelle AG" (Les Echos, 31/05).
Vivendi ne devrait donc pas déclencher une guérilla juridique pour reprendre la majorité au conseil d’administration et compte être un actionnaire exigeant. Reste le question jusqu’à quand Vivendi peut rester ?
Supports 4G en service
Le bilan de l’ANFR des sites 4G mis en service en métropole au 1er juin est le suivant : Orange : 15 655 sites (+319); SFR : 15 361 sites (+170); Bouygues Telecom 14 057 sites (+149); Free : 10 627 sites (+153). Orange accentue son avance sur SFR, Bouygues se reprend un peu et Free essaye de suivre.
Ven 15 Juin 2018 - 6:11
Brèves du sport business et de la TV payante – n°263
Sponsors des Bleus
Alors que la Coupe du Monde de football vient de démarrer, le quotidien L’Equipe (édition papier du 19/04) avait fait le point sur les sponsors des bleus et plus généralement sur les recettes de la FFF.
Au niveau Télécom, à noter l’entrée d’Orange qui fait partie des partenaire majeurs avec 5 millions d’euros versés par an jusqu’à la Coupe du Monde au Qatar. SFR qui a été longtemps sponsor n’est plus dans les partenaires de la FFF. L’un a remplacé l’autre.
L’ensemble des droits TV représente 52,7 millions d’euros, soit 33,8% du budget total et devrait passer à 63,1 millions d'euros dans le budget 2018/2019 soit 25,2%.
Canal+
Bfmbusiness (22/05) a publié quelques chiffres sur la rentabilité de Canal+ France et les chiffres sont pas vraiment bons. La perte de clients et de recettes publicitaires et les offres à prix cassés ont fait que la chaine est devenu déficitaire : " Depuis 2012, le chiffre d'affaires a chuté de 20%, pour tomber à 1,5 milliard d'euros. Résultat net : 2012, +326 ; 2013, +196 ; 2014, +101 ; 2015, +73 ; 2016, -86 ; 2017 ; -134".
Le porte-parole de la chaîne a répondu à bfm : "la chaîne Canal Plus est désormais commercialisée au sein d'offres globales comprenant aussi d'autres chaînes, et donc que les résultats isolés de la Société d'édition de Canal Plus ne reflètent plus la stratégie commerciale actuelle".
Afin de contrer Netflix, Canal+ va lancer une offre en OTT au prix de 9,99€ pour les jeunes de moins de 26 ans. Canal+ va examiner si cette offre ne vampirise pas ses offres classiques. Mais cela ne va pas l’aider à retrouver une situation financière positive.
Handball
La Ligue nationale de handball (LNH) a lancé un appel d'offres pour les droits télé de ses compétitions sur la période 2019-2023. beIN Sports, l'actuel détenteur, règle 4 millions d'euros par an, contre 1,2 million payé par Canal+ avant 2014. Réponse le 26 juin (L’Equipe, 24/05).
beIN Sports serait bien inspiré de garder cette compétition afin de meubler son milieu de semaine. La perte d’une partie des droits de Ligue 1 par BeIN Sports devrait l'aider en ce sens.
Droits tv du Calcio
Finalement, le troisième appel d’offre aura été le bon. la plateforme DAZN, propriété de Perform obtient 3 rencontres par journée sur la période 2018-2021 pour 193M€ (240M€ initialement espérés) et Sky, 7 rencontres pour 780M€ (860M€ initialement espérés). Soit un total de 973M€ (1,1 milliard d’euros espérés), avec un éventuel bonus de 100 M€ en fonction du nombre de clients gagnés par les diffuseurs.
Mediaset n’obtient rien, Mediapro n’a pas participé alors qu’il proposait 1,05 milliard d’euros sur un appel précédent. Les droits ont été attribués pour les saisons 2018/2021 et le football italien va moins toucher que la Ligue 1...Sauf qu’en rajoutant les droits à l’international, le Calcio devrait toucher +/- 1,4 milliard d’euros, ce qui replace le Calcio largement devant la Ligue 1.
Sponsors des Bleus
Alors que la Coupe du Monde de football vient de démarrer, le quotidien L’Equipe (édition papier du 19/04) avait fait le point sur les sponsors des bleus et plus généralement sur les recettes de la FFF.
Au niveau Télécom, à noter l’entrée d’Orange qui fait partie des partenaire majeurs avec 5 millions d’euros versés par an jusqu’à la Coupe du Monde au Qatar. SFR qui a été longtemps sponsor n’est plus dans les partenaires de la FFF. L’un a remplacé l’autre.
L’ensemble des droits TV représente 52,7 millions d’euros, soit 33,8% du budget total et devrait passer à 63,1 millions d'euros dans le budget 2018/2019 soit 25,2%.
Canal+
Bfmbusiness (22/05) a publié quelques chiffres sur la rentabilité de Canal+ France et les chiffres sont pas vraiment bons. La perte de clients et de recettes publicitaires et les offres à prix cassés ont fait que la chaine est devenu déficitaire : " Depuis 2012, le chiffre d'affaires a chuté de 20%, pour tomber à 1,5 milliard d'euros. Résultat net : 2012, +326 ; 2013, +196 ; 2014, +101 ; 2015, +73 ; 2016, -86 ; 2017 ; -134".
Le porte-parole de la chaîne a répondu à bfm : "la chaîne Canal Plus est désormais commercialisée au sein d'offres globales comprenant aussi d'autres chaînes, et donc que les résultats isolés de la Société d'édition de Canal Plus ne reflètent plus la stratégie commerciale actuelle".
Afin de contrer Netflix, Canal+ va lancer une offre en OTT au prix de 9,99€ pour les jeunes de moins de 26 ans. Canal+ va examiner si cette offre ne vampirise pas ses offres classiques. Mais cela ne va pas l’aider à retrouver une situation financière positive.
Handball
La Ligue nationale de handball (LNH) a lancé un appel d'offres pour les droits télé de ses compétitions sur la période 2019-2023. beIN Sports, l'actuel détenteur, règle 4 millions d'euros par an, contre 1,2 million payé par Canal+ avant 2014. Réponse le 26 juin (L’Equipe, 24/05).
beIN Sports serait bien inspiré de garder cette compétition afin de meubler son milieu de semaine. La perte d’une partie des droits de Ligue 1 par BeIN Sports devrait l'aider en ce sens.
Droits tv du Calcio
Finalement, le troisième appel d’offre aura été le bon. la plateforme DAZN, propriété de Perform obtient 3 rencontres par journée sur la période 2018-2021 pour 193M€ (240M€ initialement espérés) et Sky, 7 rencontres pour 780M€ (860M€ initialement espérés). Soit un total de 973M€ (1,1 milliard d’euros espérés), avec un éventuel bonus de 100 M€ en fonction du nombre de clients gagnés par les diffuseurs.
Mediaset n’obtient rien, Mediapro n’a pas participé alors qu’il proposait 1,05 milliard d’euros sur un appel précédent. Les droits ont été attribués pour les saisons 2018/2021 et le football italien va moins toucher que la Ligue 1...Sauf qu’en rajoutant les droits à l’international, le Calcio devrait toucher +/- 1,4 milliard d’euros, ce qui replace le Calcio largement devant la Ligue 1.
Lun 18 Juin 2018 - 6:29
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) – n°292
THD : accord entre Orange et SFR
Le Monde (15/06) annonce que SFR et Orange ont trouvé un accord sur le partage des villes moyennes pour le déploiement du très haut débit. SFR récupère 1,2 million de prises supplémentaires en plus des 1,4 millions déjà prévues et retrouve donc quasiment les 20% du départ. C’est loin des 50% de prises demandées par SFR, et de son coté, Orange va récupérer plusieurs dizaines de millions d’euros pour les prises déjà construites. L’Arcep doit rendre son avis assez vite, mais étant favorable à un repartage, cela ne devrait pas poser de problèmes majeurs.
Pour rappel, en février dernier, SFR s’était vu débouté par le Tribunal de Commerce de Paris de sa demande à Orange de renégociation d’une plus grande part des déploiements de la fibre dans les agglomérations moyennes, qu'elle avait abandonnées un temps après son rachat par Numéricable.
L'accord de 2011 prévoyait qu’Orange déploie 80% des prises, SFR 20% et a été réajusté depuis le rachat de SFR par Numéricable à respectivement 87% et 13 %.
En Février 2017, l’ARCEP avait invité Orange a faire un effort envers SFR et avait invité "les acteurs à aller vers un partage plus équilibré, en accord avec l'Autorité de la concurrence et le gouvernement, pour permettre une accélération du déploiement de la fibre". Orange avait rétorqué qu’il avait remplacé SFR dans beaucoup de villes, SFR privilégiant le câble au détriment du Ftth.
Mi-novembre 2017, Julien Denormandie - Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Aménagement du Territoire – avait déclaré : "Nous n’allons pas ouvrir cette boite de Pandore qui est le redécoupage des zones RIP et AMII. Il nous faut un cadre stable pour aller plus vite. La loi permet d’aller dans des engagements contraignants.", alors que l’Arcep voulait : "un repartage rapide des déploiements de fibre optique en zone AMII assorti d’engagements juridiquement contraignants.".
Finalement, Orange et SFR retrouvent le partage d'origine. Reste à bien travailler.
Consolidation dans les Télécoms
Le Monde (15/06) revient sur la rencontre entre Martin Bouygues et Patrick Drahi au sujet d’un rachat de SFR par Bouygues Telecom.
La rencontre s’est déroulée mi-mai et SFR a adressé une fin de non-recevoir à l’offre de Bouygues sur sa demande de rachat. D’après le quotidien, les contacts entre les deux parties se poursuivent, toutefois le calendrier de renouvellement des licences 2G et 3G fait que les discussions doivent s’interrompre pendant le processus qui démarre début juillet et qui se termine fin octobre. Ensuite, même chose sur la 5G mais pas avant un démarrage septembre 2019.
Faut-il rappeler que pour SFR la première grosse échéance de remboursement de la dette est pour 2022. Bref, pour SFR rien ne presse sauf si Bouygues veut mettre le prix. En 2015, SFR avait proposé de racheter Bouygues pour 10 milliards. La revanche de Martin Bouygues serait belle.
Altice Portugal
Le rachat de Media Capital par Altice semblait compromis mardi après les réserves émises par l'Anacom (autorité portugaise de la concurrence), Altice conteste l’avis de l’Anacom et ne proposera pas de remèdes supplémentaires pour obtenir le feu vert (La Tribune, 29/05). L’opération a donc très peu de chances de se faire.
L’été dernier, Altice avait racheté Media Capital à l’espagnol Prisa pour un monant de 440 millions d’euros. MediaCapital est le plus gros groupe média du Portugal et possède TVI, la première chaîne de télévision privée du pays, et Radio Commercial, la radio numéro un.
Ce n’est pas le seul souci d’Altice au Portugal, fin avril, la Commission européenne vient d’infliger une amende de 125 millions d’euros à Altice pour avoir pris le contrôle effectif de Portugal Telecom avant l’approbation formelle des autorités de régulation.
En février 2015, Altice avait notifié son rachat à la Commission européenne qui avait donné son accord deux mois plus tard. Sauf qu’Altice avait imposé des décisions à PT. L’amende est de 0,5% du chiffre d’affaire de PT. Altice va faire appel devant la Cour européenne de justice, pour un règlement avant 3 ans.
THD : accord entre Orange et SFR
Le Monde (15/06) annonce que SFR et Orange ont trouvé un accord sur le partage des villes moyennes pour le déploiement du très haut débit. SFR récupère 1,2 million de prises supplémentaires en plus des 1,4 millions déjà prévues et retrouve donc quasiment les 20% du départ. C’est loin des 50% de prises demandées par SFR, et de son coté, Orange va récupérer plusieurs dizaines de millions d’euros pour les prises déjà construites. L’Arcep doit rendre son avis assez vite, mais étant favorable à un repartage, cela ne devrait pas poser de problèmes majeurs.
Pour rappel, en février dernier, SFR s’était vu débouté par le Tribunal de Commerce de Paris de sa demande à Orange de renégociation d’une plus grande part des déploiements de la fibre dans les agglomérations moyennes, qu'elle avait abandonnées un temps après son rachat par Numéricable.
L'accord de 2011 prévoyait qu’Orange déploie 80% des prises, SFR 20% et a été réajusté depuis le rachat de SFR par Numéricable à respectivement 87% et 13 %.
En Février 2017, l’ARCEP avait invité Orange a faire un effort envers SFR et avait invité "les acteurs à aller vers un partage plus équilibré, en accord avec l'Autorité de la concurrence et le gouvernement, pour permettre une accélération du déploiement de la fibre". Orange avait rétorqué qu’il avait remplacé SFR dans beaucoup de villes, SFR privilégiant le câble au détriment du Ftth.
Mi-novembre 2017, Julien Denormandie - Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Aménagement du Territoire – avait déclaré : "Nous n’allons pas ouvrir cette boite de Pandore qui est le redécoupage des zones RIP et AMII. Il nous faut un cadre stable pour aller plus vite. La loi permet d’aller dans des engagements contraignants.", alors que l’Arcep voulait : "un repartage rapide des déploiements de fibre optique en zone AMII assorti d’engagements juridiquement contraignants.".
Finalement, Orange et SFR retrouvent le partage d'origine. Reste à bien travailler.
Consolidation dans les Télécoms
Le Monde (15/06) revient sur la rencontre entre Martin Bouygues et Patrick Drahi au sujet d’un rachat de SFR par Bouygues Telecom.
La rencontre s’est déroulée mi-mai et SFR a adressé une fin de non-recevoir à l’offre de Bouygues sur sa demande de rachat. D’après le quotidien, les contacts entre les deux parties se poursuivent, toutefois le calendrier de renouvellement des licences 2G et 3G fait que les discussions doivent s’interrompre pendant le processus qui démarre début juillet et qui se termine fin octobre. Ensuite, même chose sur la 5G mais pas avant un démarrage septembre 2019.
Faut-il rappeler que pour SFR la première grosse échéance de remboursement de la dette est pour 2022. Bref, pour SFR rien ne presse sauf si Bouygues veut mettre le prix. En 2015, SFR avait proposé de racheter Bouygues pour 10 milliards. La revanche de Martin Bouygues serait belle.
Altice Portugal
Le rachat de Media Capital par Altice semblait compromis mardi après les réserves émises par l'Anacom (autorité portugaise de la concurrence), Altice conteste l’avis de l’Anacom et ne proposera pas de remèdes supplémentaires pour obtenir le feu vert (La Tribune, 29/05). L’opération a donc très peu de chances de se faire.
L’été dernier, Altice avait racheté Media Capital à l’espagnol Prisa pour un monant de 440 millions d’euros. MediaCapital est le plus gros groupe média du Portugal et possède TVI, la première chaîne de télévision privée du pays, et Radio Commercial, la radio numéro un.
Ce n’est pas le seul souci d’Altice au Portugal, fin avril, la Commission européenne vient d’infliger une amende de 125 millions d’euros à Altice pour avoir pris le contrôle effectif de Portugal Telecom avant l’approbation formelle des autorités de régulation.
En février 2015, Altice avait notifié son rachat à la Commission européenne qui avait donné son accord deux mois plus tard. Sauf qu’Altice avait imposé des décisions à PT. L’amende est de 0,5% du chiffre d’affaire de PT. Altice va faire appel devant la Cour européenne de justice, pour un règlement avant 3 ans.
Mar 19 Juin 2018 - 6:39
Après la publication des résultats à fin mars 2018, voici un récapitulatif sur quelques données générales publiées par Bouygues Telecom et Free. Quel est le troisième opérateur ? Sur ce début d’année 2018, la tendance de l’année 2017 se confirme : Bouygues Telecom a repris des couleurs tant commercialement que financièrement, alors que c'est un peu plus dur commercialement pour Free.
Mobile & Fixe
Sur le mobile, Bouygues est devant pour 1,015 million de clients et son écart s’accroit tranquillement avec le m2m. Sur les forfaits mobiles (avec le m2m), Bouygues est repassé devant. En ne prenant en compte que le segment Grand Public, le match est plié depuis longtemps en faveur de Free. Sur le fixe et trimestre après trimestre, Bouygues réduit son écart.
Finance
Sur le chiffre d’affaire Bouygues est toujours devant pour 80 millions alors que fin décembre, Bouygues Telecom était devant pour 99 millions. Fin 2016, Bouygues était devant pour 39 millions, fin 2015, Bouygues était devant pour 91 millions, alors que l’avance était de 270 millions à fin 2014 pour Bouygues et de 900 millions à fin 2013.
Mobile & Fixe
Sur le mobile, Bouygues est devant pour 1,015 million de clients et son écart s’accroit tranquillement avec le m2m. Sur les forfaits mobiles (avec le m2m), Bouygues est repassé devant. En ne prenant en compte que le segment Grand Public, le match est plié depuis longtemps en faveur de Free. Sur le fixe et trimestre après trimestre, Bouygues réduit son écart.
Finance
Sur le chiffre d’affaire Bouygues est toujours devant pour 80 millions alors que fin décembre, Bouygues Telecom était devant pour 99 millions. Fin 2016, Bouygues était devant pour 39 millions, fin 2015, Bouygues était devant pour 91 millions, alors que l’avance était de 270 millions à fin 2014 pour Bouygues et de 900 millions à fin 2013.
Mer 20 Juin 2018 - 7:00
Après la publication des résultats des opérateurs à fin mars 2018, il est possible de synthétiser l’évolution du chiffre d’affaire.
Précisions
- Les données (exprimées en milliards) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Le chiffre d'affaire d'Orange France a augmenté de 2,1% entre le T1 2017 et le T1 2018, alors qu’il avait baissé de 0,7% entre le T1 2016 et le T1 2017.
Le détail
Bouygues Telecom au prix de très lourds efforts poursuit sa lente remontée et fait maintenant quasi systématiquement mieux que Free.
Free est quasi à l’arrêt sur ce trimestre, c’est le mobile qui lui permet d’afficher un chiffre positif. Free a plus de mal, les promotions des ventes privées se font sentir.
Orange France repasse dans le vert après plusieurs années dans le rouge, son chiffre d’affaire progresse d’une année sur l’autre. En même temps, commercialement Orange n’est pas dans une politique de promotions. A confirmer.
SFR voit son chiffre d’affaire continuer à baisser, mais c’est moins pire. Le gain de nouveaux clients se fait à coup de promotions. Globalement, SFR continu de payer la perte de clients alors que sa politique de contenus ne porte pas ses fruits.
Précisions
- Les données (exprimées en milliards) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR.
- Le chiffre d'affaire d'Orange France a augmenté de 2,1% entre le T1 2017 et le T1 2018, alors qu’il avait baissé de 0,7% entre le T1 2016 et le T1 2017.
Le détail
Bouygues Telecom au prix de très lourds efforts poursuit sa lente remontée et fait maintenant quasi systématiquement mieux que Free.
Free est quasi à l’arrêt sur ce trimestre, c’est le mobile qui lui permet d’afficher un chiffre positif. Free a plus de mal, les promotions des ventes privées se font sentir.
Orange France repasse dans le vert après plusieurs années dans le rouge, son chiffre d’affaire progresse d’une année sur l’autre. En même temps, commercialement Orange n’est pas dans une politique de promotions. A confirmer.
SFR voit son chiffre d’affaire continuer à baisser, mais c’est moins pire. Le gain de nouveaux clients se fait à coup de promotions. Globalement, SFR continu de payer la perte de clients alors que sa politique de contenus ne porte pas ses fruits.
Jeu 21 Juin 2018 - 6:43
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) – n°293
Free et sa couverture mobile
Lors du Freday2018 et selon Freenews qui en fait le compte-rendu, Xavier Niel est intervenu notamment sur le déploiement mobile. Le moins que l’on puisse dire est que Free a beaucoup de travail et un planning serré. Une certaine autocritique est venue ponctuer le propos : “On pensait couvrir la France avec 10 000 à 12 000 antennes”, chiffre se basant sur le nombre d’antennes déployées par ses concurrents lors du lancement de Free Mobile. Sauf que depuis la concurrence a progressé dans la densification, le chiffre final “sera plutôt 18 000 antennes“. A voir si la concurrence aura progressé en 2020…
L’itinérance avec Orange devant disparaitre fin 2020, cela fait entre 6 000 et 8 000 sites supplémentaires à couvrir par rapport aux estimations initiales. A fin mai, Free avait mis en service 12 947 sites. Il en reste 5 000 à faire en 30 mois. Début mai 2017, Free avait mis en service 9 251 sites soit +3 696 sur 12 mois. L’objectif est donc jouable pour pouvoir se mettre à niveau de la concurrence et surtout de Bouygues Télécom.
A titre de comparaison au 1er mai 2018, Orange était à 22 241. Toujours à titre de comparaison, sur les supports 4G, entre le T1 2017 et le T1 2018, Free a déployé 2099 supports 4G.
Bref Free va y arriver, mais l’effort sera plus long et plus couteux que prévu par rapport à l’objectif initial.
Vivendi
Finalement, Telecom Italia ne va payer l’amende de 74,3 millions d’euros infligé le 9 mai dernier par le gouvernement italien pour manquement à ces obligations d'information concernant le resserrement de contrôle du groupe français Vivendi sur l'opérateur en 2017. TIM avait déposé un recours La Tribune (09/05) et un tribunal italien a suspendu cette amende (tradingsat (07/06).
Comme quoi depuis que Vivendi n’est plus majoritaire au Conseil d’Administration de TIM, la guérilla juridique semble prendre une autre tournure.
Altice
Le 8 juin, Altice a annoncé avoir finalisé la séparation de ses activités américaines et européennes. Altice Europe va réunir les activités d’Altice en France, au Portugal, en Israël et en République Dominicaine. Pour Altice, cela va permettre : "à chaque entité de se concentrer davantage sur les opportunités de création de valeurs sur leurs marchés respectifs".
Altice Europe se réorganisera en trois entités : Altice France, Altice International (active au Portugal, en Israël et en République dominicaine) et une nouvelle filiale de télévision payante. Altice espère avoir bouclé ces opérations, avec les contraintes légales afférentes, avant la fin du premier semestre 2018 (Le Monde, 09/01).
Cela va permettre à Altice de ne pas plomber ses activités américaines avec la dette liée à ses activités européennes.
Lors de la présentation de ses résultats à fin septembre, Altice avait publié un graphique sur le planning de remboursement de sa dette afin de montrer l’évolution des remboursements de la dette entre 2017 et 2028. Sur 2016 et 2017, Altice a refinancé pour environ 34,8 milliards d'euros de dettes au total. 85% de sa dette est financé à taux fixe, ce qui le met à l’écart d’une remontée des taux. Il n’y a donc pas d’échéances majeures avant 2021.
Afin de réduire sa dette européenne de 31 milliards, la vente du patrimoine se poursuit. Altice a annoncé qu’il vendait ses pylones pour 2 ?5 milliards d’euros au fonds américain KKR en France (10,198 sites) et Morgan Stanley et Horizon Equity Partners au Portugal (2,691 sites). L’accord prévoit la vente, d’ici à 4 ans, en France de 1.200 sites pour 250 millions supplémentaires de 400 sites pour 60 millions au Portugal.
Altice Portugal
Comme prévue, Altice a abandonné son projet de rachat à 440 millions du portugais Media Capital à l'espagnol Prisa. Après la notification de l'autorité portugaise de la concurrence, le délai pour la conclusion de l'opération s'est écoulé sans réponse d’Altice. Cela va permettre à Altice de ne pas augmenter sa dette, mais cela enfonce un peu plus son idée de convergence (Le Figaro, 18/06).
Free et sa couverture mobile
Lors du Freday2018 et selon Freenews qui en fait le compte-rendu, Xavier Niel est intervenu notamment sur le déploiement mobile. Le moins que l’on puisse dire est que Free a beaucoup de travail et un planning serré. Une certaine autocritique est venue ponctuer le propos : “On pensait couvrir la France avec 10 000 à 12 000 antennes”, chiffre se basant sur le nombre d’antennes déployées par ses concurrents lors du lancement de Free Mobile. Sauf que depuis la concurrence a progressé dans la densification, le chiffre final “sera plutôt 18 000 antennes“. A voir si la concurrence aura progressé en 2020…
L’itinérance avec Orange devant disparaitre fin 2020, cela fait entre 6 000 et 8 000 sites supplémentaires à couvrir par rapport aux estimations initiales. A fin mai, Free avait mis en service 12 947 sites. Il en reste 5 000 à faire en 30 mois. Début mai 2017, Free avait mis en service 9 251 sites soit +3 696 sur 12 mois. L’objectif est donc jouable pour pouvoir se mettre à niveau de la concurrence et surtout de Bouygues Télécom.
A titre de comparaison au 1er mai 2018, Orange était à 22 241. Toujours à titre de comparaison, sur les supports 4G, entre le T1 2017 et le T1 2018, Free a déployé 2099 supports 4G.
Bref Free va y arriver, mais l’effort sera plus long et plus couteux que prévu par rapport à l’objectif initial.
Vivendi
Finalement, Telecom Italia ne va payer l’amende de 74,3 millions d’euros infligé le 9 mai dernier par le gouvernement italien pour manquement à ces obligations d'information concernant le resserrement de contrôle du groupe français Vivendi sur l'opérateur en 2017. TIM avait déposé un recours La Tribune (09/05) et un tribunal italien a suspendu cette amende (tradingsat (07/06).
Comme quoi depuis que Vivendi n’est plus majoritaire au Conseil d’Administration de TIM, la guérilla juridique semble prendre une autre tournure.
Altice
Le 8 juin, Altice a annoncé avoir finalisé la séparation de ses activités américaines et européennes. Altice Europe va réunir les activités d’Altice en France, au Portugal, en Israël et en République Dominicaine. Pour Altice, cela va permettre : "à chaque entité de se concentrer davantage sur les opportunités de création de valeurs sur leurs marchés respectifs".
Altice Europe se réorganisera en trois entités : Altice France, Altice International (active au Portugal, en Israël et en République dominicaine) et une nouvelle filiale de télévision payante. Altice espère avoir bouclé ces opérations, avec les contraintes légales afférentes, avant la fin du premier semestre 2018 (Le Monde, 09/01).
Cela va permettre à Altice de ne pas plomber ses activités américaines avec la dette liée à ses activités européennes.
Lors de la présentation de ses résultats à fin septembre, Altice avait publié un graphique sur le planning de remboursement de sa dette afin de montrer l’évolution des remboursements de la dette entre 2017 et 2028. Sur 2016 et 2017, Altice a refinancé pour environ 34,8 milliards d'euros de dettes au total. 85% de sa dette est financé à taux fixe, ce qui le met à l’écart d’une remontée des taux. Il n’y a donc pas d’échéances majeures avant 2021.
Afin de réduire sa dette européenne de 31 milliards, la vente du patrimoine se poursuit. Altice a annoncé qu’il vendait ses pylones pour 2 ?5 milliards d’euros au fonds américain KKR en France (10,198 sites) et Morgan Stanley et Horizon Equity Partners au Portugal (2,691 sites). L’accord prévoit la vente, d’ici à 4 ans, en France de 1.200 sites pour 250 millions supplémentaires de 400 sites pour 60 millions au Portugal.
Altice Portugal
Comme prévue, Altice a abandonné son projet de rachat à 440 millions du portugais Media Capital à l'espagnol Prisa. Après la notification de l'autorité portugaise de la concurrence, le délai pour la conclusion de l'opération s'est écoulé sans réponse d’Altice. Cela va permettre à Altice de ne pas augmenter sa dette, mais cela enfonce un peu plus son idée de convergence (Le Figaro, 18/06).
Ven 22 Juin 2018 - 6:06
Brèves du sport business et de la TV payante – n°264
beIN Sports
beIN Sports vient d’annoncer la reconduction de ses droits du diffusion du Calcio en France et ce jusqu’en 2021. Le montant du contrat n’a pas été divulgué.
Il reste quelques droits sur le marché comme la Coupe d’Italie, la Coupe d’Espagne ou encore la FA Cup. A l’automne sera remis sur le marché les droits de la Premier League sur la période 2019-2022.
Droits média de la FIFA
Selon un rapport de l’institut Nielsen, les recettes tv de la FIFA pour la coupe du monde 2018 vont atteindre 3 Milliards de $ contre 2,4 en 2014. En 2002, ce montant s'élevait à 1,2 Milliards.
RMC Sport
Selon l’Equipe, RMC Sport va être proposé à 9€ pour les clients SFR et à 19€ pour les autres. Cs tarifs entreront en vigueur le 3 juillet. A la rentrée, RMC sport va diffuser la Ligue des Champions et la Ligue Europa, et la Premier League. Les autres droits de RMC Sport sont le championnat portugais de foot, la Premiership (rugby), la Jeep élite et l’Euroligue (basket) et Ligue de Diamant (athlétisme).
Pour 350 millions, SFR avait remporté les droits de la Ligue des champions en mai 2017, succédant à beIN Sports et Canal+ qui dépensaient 160 millions d'euros par an. Il s’agit maintenant de les rentabiliser. A l’automne les droits du championnat d’Angleterre seront remis sur le tapis avec Canal+, beIN Sports et Mediapro à l’affut. Ce sera aussi un enjeu pour RMC Sport de garder la diffusion afin de justifier le prix de l'abonnement.
A ce jour, RMC Sport n’a annoncé aucun accord pour être repris soit par un concurrent, soit par CanalSat, et sans de sérieuses promotions, il va être compliqué de vendre le bouquet. Lors de la présentation de RMC Sport, Alain Weill a déclaré que l’objectif était d’avoir 1 million de clients rapidement pour atteindre 3 millions à terme.
Mi-février, Orange s’était montré intéressé par la reprise du bouquet, Stéphane Richard déclarant chez Bloomberg : "Nous sommes ouverts d’esprit pour discuter avec Altice à propos de la distribution de ces programmes – je parle de la Champions League en France. Je pense que beaucoup de personnes veulent être en mesure de regarder ces matchs et nous allons essayer de trouver un accord avec Altice".
Depuis rien n’a – semble-t-il – avancé. Sauf qu’Orange pourrait reprendre Altice Studio et rentrer dans OCS et qu’un accord plus global pourrait se faire avec la reprise de RMC Sport. Dans le cadre de la reprise de de TF1, il avait été également été annoncé un accord entre Bouygues et SFR pour la reprise du bouquet RMC Sport.
Mi-Février quelques chiffres étaient sortis dans le JDD et l'offre OTT de SFR sport ne comptait qu'une petite trentaine de milliers d'abonnés et pour Les Echos, c'était plutôt de l'ordre de 15 000 clients (sans compter l'offre OTT SFR Sport couplée avec BeIN sports, lancée en février).
beIN Sports
beIN Sports vient d’annoncer la reconduction de ses droits du diffusion du Calcio en France et ce jusqu’en 2021. Le montant du contrat n’a pas été divulgué.
Il reste quelques droits sur le marché comme la Coupe d’Italie, la Coupe d’Espagne ou encore la FA Cup. A l’automne sera remis sur le marché les droits de la Premier League sur la période 2019-2022.
Droits média de la FIFA
Selon un rapport de l’institut Nielsen, les recettes tv de la FIFA pour la coupe du monde 2018 vont atteindre 3 Milliards de $ contre 2,4 en 2014. En 2002, ce montant s'élevait à 1,2 Milliards.
RMC Sport
Selon l’Equipe, RMC Sport va être proposé à 9€ pour les clients SFR et à 19€ pour les autres. Cs tarifs entreront en vigueur le 3 juillet. A la rentrée, RMC sport va diffuser la Ligue des Champions et la Ligue Europa, et la Premier League. Les autres droits de RMC Sport sont le championnat portugais de foot, la Premiership (rugby), la Jeep élite et l’Euroligue (basket) et Ligue de Diamant (athlétisme).
Pour 350 millions, SFR avait remporté les droits de la Ligue des champions en mai 2017, succédant à beIN Sports et Canal+ qui dépensaient 160 millions d'euros par an. Il s’agit maintenant de les rentabiliser. A l’automne les droits du championnat d’Angleterre seront remis sur le tapis avec Canal+, beIN Sports et Mediapro à l’affut. Ce sera aussi un enjeu pour RMC Sport de garder la diffusion afin de justifier le prix de l'abonnement.
A ce jour, RMC Sport n’a annoncé aucun accord pour être repris soit par un concurrent, soit par CanalSat, et sans de sérieuses promotions, il va être compliqué de vendre le bouquet. Lors de la présentation de RMC Sport, Alain Weill a déclaré que l’objectif était d’avoir 1 million de clients rapidement pour atteindre 3 millions à terme.
Mi-février, Orange s’était montré intéressé par la reprise du bouquet, Stéphane Richard déclarant chez Bloomberg : "Nous sommes ouverts d’esprit pour discuter avec Altice à propos de la distribution de ces programmes – je parle de la Champions League en France. Je pense que beaucoup de personnes veulent être en mesure de regarder ces matchs et nous allons essayer de trouver un accord avec Altice".
Depuis rien n’a – semble-t-il – avancé. Sauf qu’Orange pourrait reprendre Altice Studio et rentrer dans OCS et qu’un accord plus global pourrait se faire avec la reprise de RMC Sport. Dans le cadre de la reprise de de TF1, il avait été également été annoncé un accord entre Bouygues et SFR pour la reprise du bouquet RMC Sport.
Mi-Février quelques chiffres étaient sortis dans le JDD et l'offre OTT de SFR sport ne comptait qu'une petite trentaine de milliers d'abonnés et pour Les Echos, c'était plutôt de l'ordre de 15 000 clients (sans compter l'offre OTT SFR Sport couplée avec BeIN sports, lancée en février).
Lun 25 Juin 2018 - 7:12
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) – n°294
Stéphane Richard et la consolidation des Télécoms
Lors d’une interview au quotidien Le Monde (20/06),Stéphane Richard, le PDG d’Orange, est encore revenu sur la consolidation des télécoms, pour lui : "Je reste convaincu que la taille du marché français et l’importance des investissements à réaliser dans les années qui viennent, pour terminer le déploiement de la fibre optique et préparer la 5G, rendent difficile la viabilité de quatre opérateurs (…) Deux des quatre opérateurs français [Free et Bouygues Telecom] ne dégagent aucun free cash-flow [flux de trésorerie disponible]. Passer de quatre à trois opérateurs reste souhaitable. Tout dépendra de la capacité des opérateurs à se mettre d’accord. Nous avons essayé il y a deux ans. D’autres discussions vont peut-être démarrer ou se poursuivre. Si on peut y contribuer en facilitant les choses, on le fera.".
A l’international Portugal Telecom – détenu par Altice – pourrait intéresser Orange, mais Altice n’est pas vendeur et Orange devrait débourser 7 milliards d’euros, mais ce serait cohérent avec sa présence en Espagne. Par contre, hors de question d’investir dans Telecom Italia car la situation économique et politique n’y pas très claire.
Enfin, concernant SFR, le constat est vachard, quoique aussi factuel : "Ils viennent de renoncer à leur opération au Portugal, et n’ont pas été candidats pour l’acquisition des droits du foot. La chaîne sport de SFR va être limitée en termes de contenus. Enfin, on n’entend plus parler de la chaîne cinéma Altice Studio. La grande stratégie de convergence d’Altice a du plomb dans l’aile. De plus, ils ont décidé de constituer un groupe de médias gratuit, qui n’entre pas du tout dans cette approche.".
De solides rumeurs annonçaient un possible rachat d’Altice Studio par Orange, mais la question n’a pas été évoquée, ni celle concernant une reprise de SFR Sport.
Privatisation pour Orange ?
Selon le quotidien (Les Echos 22/06), après la Française des Jeux (FDJ), Aéroports de Paris (ADP) et Engie, pourrait enclencher un processus de privatisation partielle ou totale d’Orange, Air France-KLM, Renault et Peugeot. Dans ce cadre, et en cas de vente totale, Orange pourrait rapporter 8,8 milliards d’euros à l’Etat.
L’Etat sautera-t-il le pas un jour ? Et le fera-t-il complètement ? Cela serait un possible big bang dans le secteur, ce sera donc plutôt après la fin du déploiement du très haut débit.
Free rééquilibré par l’Arcep
L’Arcep a rééquilibré en faveur de Free plusieurs dispositions des accords passés entre l'opérateur télécom et Orange pour cofinancer le déploiement de la fibre en dehors des zones très denses du territoire La Tribune (20/06).
Free (Iliad) a obtenu notamment une prolongation à 40 ans des droits d'usage sur le réseau co-financé, contre 20 actuellement et pourra également obtenir de l'opérateur historique de meilleures informations sur la formation de ses tarifs d'accès au réseau co-financé. Enfin l'Arcep a estimé qu'Orange devait permettre à Free d'utiliser les fibres surnuméraires pour raccorder des antennes relais.
Le surnuméraire va-t-il devenir une denrée plus rare ?
SFR
Deux organisations syndicales, la CFDT et l’UNSA obtiennent l’allongement de l’accord sur le plan de départs volontaires jusqu’à fin 2020. Cet accord, négocié en 2016, avait encadré le plan de départs volontaires, qui avait abouti à la suppression d’un tiers des effectifs du groupe, mais à des conditions très généreuses.
SFR s’est engagé à maintenir l’effectif à 9 400 personnes. Ah bon ?
Stéphane Richard et la consolidation des Télécoms
Lors d’une interview au quotidien Le Monde (20/06),Stéphane Richard, le PDG d’Orange, est encore revenu sur la consolidation des télécoms, pour lui : "Je reste convaincu que la taille du marché français et l’importance des investissements à réaliser dans les années qui viennent, pour terminer le déploiement de la fibre optique et préparer la 5G, rendent difficile la viabilité de quatre opérateurs (…) Deux des quatre opérateurs français [Free et Bouygues Telecom] ne dégagent aucun free cash-flow [flux de trésorerie disponible]. Passer de quatre à trois opérateurs reste souhaitable. Tout dépendra de la capacité des opérateurs à se mettre d’accord. Nous avons essayé il y a deux ans. D’autres discussions vont peut-être démarrer ou se poursuivre. Si on peut y contribuer en facilitant les choses, on le fera.".
A l’international Portugal Telecom – détenu par Altice – pourrait intéresser Orange, mais Altice n’est pas vendeur et Orange devrait débourser 7 milliards d’euros, mais ce serait cohérent avec sa présence en Espagne. Par contre, hors de question d’investir dans Telecom Italia car la situation économique et politique n’y pas très claire.
Enfin, concernant SFR, le constat est vachard, quoique aussi factuel : "Ils viennent de renoncer à leur opération au Portugal, et n’ont pas été candidats pour l’acquisition des droits du foot. La chaîne sport de SFR va être limitée en termes de contenus. Enfin, on n’entend plus parler de la chaîne cinéma Altice Studio. La grande stratégie de convergence d’Altice a du plomb dans l’aile. De plus, ils ont décidé de constituer un groupe de médias gratuit, qui n’entre pas du tout dans cette approche.".
De solides rumeurs annonçaient un possible rachat d’Altice Studio par Orange, mais la question n’a pas été évoquée, ni celle concernant une reprise de SFR Sport.
Privatisation pour Orange ?
Selon le quotidien (Les Echos 22/06), après la Française des Jeux (FDJ), Aéroports de Paris (ADP) et Engie, pourrait enclencher un processus de privatisation partielle ou totale d’Orange, Air France-KLM, Renault et Peugeot. Dans ce cadre, et en cas de vente totale, Orange pourrait rapporter 8,8 milliards d’euros à l’Etat.
L’Etat sautera-t-il le pas un jour ? Et le fera-t-il complètement ? Cela serait un possible big bang dans le secteur, ce sera donc plutôt après la fin du déploiement du très haut débit.
Free rééquilibré par l’Arcep
L’Arcep a rééquilibré en faveur de Free plusieurs dispositions des accords passés entre l'opérateur télécom et Orange pour cofinancer le déploiement de la fibre en dehors des zones très denses du territoire La Tribune (20/06).
Free (Iliad) a obtenu notamment une prolongation à 40 ans des droits d'usage sur le réseau co-financé, contre 20 actuellement et pourra également obtenir de l'opérateur historique de meilleures informations sur la formation de ses tarifs d'accès au réseau co-financé. Enfin l'Arcep a estimé qu'Orange devait permettre à Free d'utiliser les fibres surnuméraires pour raccorder des antennes relais.
Le surnuméraire va-t-il devenir une denrée plus rare ?
SFR
Deux organisations syndicales, la CFDT et l’UNSA obtiennent l’allongement de l’accord sur le plan de départs volontaires jusqu’à fin 2020. Cet accord, négocié en 2016, avait encadré le plan de départs volontaires, qui avait abouti à la suppression d’un tiers des effectifs du groupe, mais à des conditions très généreuses.
SFR s’est engagé à maintenir l’effectif à 9 400 personnes. Ah bon ?
Mar 26 Juin 2018 - 7:48
Après la publication des résultats de Bouygues, Free, Orange et SFR, voici le tableau récapitulatif sur l’ARPU fixe et l’ARPU mobile à fin mars 2018. Cela permet de dégager quelques tendances.
Précisions
- Les données (exprimées en euros) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR à partir des moyennes trimestrielles. Pour le détail, se reporter à la définition de chaque opérateur.
- Free, par pudeur, ne publie pas d’ARPU mobile. Pour ce tableau, c’est donc un calcul : chiffre d’affaire mobile / nombre de clients / nombre de mois.
- En fonction de nouvelles normes comptables, Orange calcule maintenant l’ARPO (chiffre d’affaire par offre) et plus l’ARPU (chiffre d’affaire par client) voir le document. Globalement, cela augmente sur le fixe, mais baisse sur le mobile, mais au final, c’est équivalent à l’ARPU. La présentation est différente.
- Pour lire le tableau : Orange déclare un ARPO fixe de 39,0€ en hausse de 4,6% sur 12 mois.
Le détail
Bouygues Telecom, la baisse est générale, aussi bien sur le fixe que sur le mobile. Bouygues gagne des clients, mais ils rapportent de moins de moins. De peu, Bouygues Telecom est l’opérateur avec la moyenne d’ARPU la plus faible sur le fixe et le mobile.
Free est en forte baisse sur le fixe et le mobile, le gain de clients se faisant essentiellement via des promotions, cela fini par avoir une incidence. Afin de financer le mobile, l’Arpu fixe va devoir rester un à bon niveau, d’ou l’urgence à sortir une nouvelle box premium. Free ne va pas pouvoir avoir de tels résultats trop longtemps.
Orange France, progresse fortement sur le fixe avec la montée en gamme de la fibre optique et les offres convergentes. Sur le mobile, c’est étal, mais Orange n’est pas rentré dans la bataille des promotions. En moyenne (fixe + mobile), il présente les meilleurs chiffres des 4 opérateurs.
SFR, baisse sur le fixe et le mobile. Même le très haut débit n’arrive pas à tirer la locomotive. SFR regagne des clients et ceux qui restent ne dépensent pas assez.
Précisions
- Les données (exprimées en euros) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange et SFR à partir des moyennes trimestrielles. Pour le détail, se reporter à la définition de chaque opérateur.
- Free, par pudeur, ne publie pas d’ARPU mobile. Pour ce tableau, c’est donc un calcul : chiffre d’affaire mobile / nombre de clients / nombre de mois.
- En fonction de nouvelles normes comptables, Orange calcule maintenant l’ARPO (chiffre d’affaire par offre) et plus l’ARPU (chiffre d’affaire par client) voir le document. Globalement, cela augmente sur le fixe, mais baisse sur le mobile, mais au final, c’est équivalent à l’ARPU. La présentation est différente.
- Pour lire le tableau : Orange déclare un ARPO fixe de 39,0€ en hausse de 4,6% sur 12 mois.
Le détail
Bouygues Telecom, la baisse est générale, aussi bien sur le fixe que sur le mobile. Bouygues gagne des clients, mais ils rapportent de moins de moins. De peu, Bouygues Telecom est l’opérateur avec la moyenne d’ARPU la plus faible sur le fixe et le mobile.
Free est en forte baisse sur le fixe et le mobile, le gain de clients se faisant essentiellement via des promotions, cela fini par avoir une incidence. Afin de financer le mobile, l’Arpu fixe va devoir rester un à bon niveau, d’ou l’urgence à sortir une nouvelle box premium. Free ne va pas pouvoir avoir de tels résultats trop longtemps.
Orange France, progresse fortement sur le fixe avec la montée en gamme de la fibre optique et les offres convergentes. Sur le mobile, c’est étal, mais Orange n’est pas rentré dans la bataille des promotions. En moyenne (fixe + mobile), il présente les meilleurs chiffres des 4 opérateurs.
SFR, baisse sur le fixe et le mobile. Même le très haut débit n’arrive pas à tirer la locomotive. SFR regagne des clients et ceux qui restent ne dépensent pas assez.
Mer 27 Juin 2018 - 8:31
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) – n°295
"Netflix à la française", c'est un tic de langage (et un manque d'imagination ?) qui revient très régulièrement. Florilège.
Canalplay
L’Express donne quelque chiffre sur ce qu’aurait pu être le premier Netflix à la française : Canalplay. En 2017, le service de VOD aurait atteint 294 000 clients, en hausse de 20 000 sur l’année. Canalplay avait 520 000 clients en août 2014 (avant l’arrivée de Ntflix) 770 000 en septembre 2015, 614 000 en juin 2016.
Salto
Selon Le Figaro (14/06), un Netflix à française devrait voir le jour et devrait associer France Télévisions, TF1 et M6 cette plateforme serait payante avec deux tarifs, un à 1,99€, l’autre à 6,99€. France Télévisions apporterait son catalogue de 15 000 titres. A Suivre…
Free
Il y en a un autre qui veut devenir un « Netflix à la française », c’est Xavier Niel et c’est en rapport au lot de droits de Ligue 1 (résumes et magazine VOS) acquis pour 50 millions par an. Xavier Niel veut "créer le Netflix de la Ligue 1" Univers Freebox (13/06). Précédemment, ce lot a déjà été commercialisé par Orange, l'Equipe et beIN Sports sans que cela développe un enthousiasme débordant.
Orange
En mars 2017, Stéphane Richard était revenu sur son projet avorté de « Netflix à la française » : "Je suis triste que nous n'ayons pas été capables de créer, en Europe, un service de type Netflix (…) Il y a quelques mois, avec deux patrons de chaîne, nous sommes allés au ministère de la Culture.". Mais il fallait d’abord faire évoluer la chronologie des médias.
Orange a travaillé, il y a deux ans, sur un tel projet avec les groupes France Télévisions, M6 et TF1. (Satellifax 03/2017). Orange pourrait passer une alliance avec Altice Studio.
Vivendi
A noter qu’en Italie, Vivendi se voulait le Netflix du sud en voulant rapprocher Telecom Italia, Mediaset et des activités en Espagne et Canal+. Depuis, Vivendi a été quasiment chassé de Telecom Italia et Canal+ court derrière les clients.
"Netflix à la française", c'est un tic de langage (et un manque d'imagination ?) qui revient très régulièrement. Florilège.
Canalplay
L’Express donne quelque chiffre sur ce qu’aurait pu être le premier Netflix à la française : Canalplay. En 2017, le service de VOD aurait atteint 294 000 clients, en hausse de 20 000 sur l’année. Canalplay avait 520 000 clients en août 2014 (avant l’arrivée de Ntflix) 770 000 en septembre 2015, 614 000 en juin 2016.
Salto
Selon Le Figaro (14/06), un Netflix à française devrait voir le jour et devrait associer France Télévisions, TF1 et M6 cette plateforme serait payante avec deux tarifs, un à 1,99€, l’autre à 6,99€. France Télévisions apporterait son catalogue de 15 000 titres. A Suivre…
Free
Il y en a un autre qui veut devenir un « Netflix à la française », c’est Xavier Niel et c’est en rapport au lot de droits de Ligue 1 (résumes et magazine VOS) acquis pour 50 millions par an. Xavier Niel veut "créer le Netflix de la Ligue 1" Univers Freebox (13/06). Précédemment, ce lot a déjà été commercialisé par Orange, l'Equipe et beIN Sports sans que cela développe un enthousiasme débordant.
Orange
En mars 2017, Stéphane Richard était revenu sur son projet avorté de « Netflix à la française » : "Je suis triste que nous n'ayons pas été capables de créer, en Europe, un service de type Netflix (…) Il y a quelques mois, avec deux patrons de chaîne, nous sommes allés au ministère de la Culture.". Mais il fallait d’abord faire évoluer la chronologie des médias.
Orange a travaillé, il y a deux ans, sur un tel projet avec les groupes France Télévisions, M6 et TF1. (Satellifax 03/2017). Orange pourrait passer une alliance avec Altice Studio.
Vivendi
A noter qu’en Italie, Vivendi se voulait le Netflix du sud en voulant rapprocher Telecom Italia, Mediaset et des activités en Espagne et Canal+. Depuis, Vivendi a été quasiment chassé de Telecom Italia et Canal+ court derrière les clients.
Jeu 28 Juin 2018 - 8:55
Brèves du PIF (Paysage de l'Internet Français) – n°296
TNT/Telecoms : le match ?
Dans un entretien au quotidien Les Echos (20/06), Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, estime que le déclin de la télévision par la TNT est inéluctable et donc que les fréquences TNT soient réattribuées aux opérateurs télécoms.
Est-ce si simple ?
Si la TNT s’érode, selon l’observatoire du CSA, 23,6% des foyers reçoivent encore la télévision uniquement par la TNT. Remplacer une réception gratuite par le satellite ou l’adsl ou lorsque le pays sera couvert à 100% en très haut débit, cela aura forcément un coût pour l’utilisateur. D’autre part, la loi stipule que ces fréquences resteront utilisées par la télévision jusqu'à fin 2030. Toutefois, la loi prévoit un point d'étape en 2025.
Les chaînes TNT, en échange de leurs fréquences, s'engagent à investir dans la création française : films, fictions, documentaires, etc. Et les chaînes sans fréquences TNT ont des obligations beaucoup plus légères. A ce jour, il n’y a rien de pérenne et de chiffré pour remplacer ce financement.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) estime que la TNT (télévision numérique terrestre) fait partie de l'avenir de l'audiovisuel : "Le développement de modes de diffusion concurrençant la TNT ne saurait en sonner le glas (…) "La TNT n'a pas vocation à être le parent pauvre de l'audiovisuel", a assuré son Olivier Schrameck Le Figaro, 26/06).
Il y a aussi la guéguerre entre régulateurs et qu’un rapprochement entre Arcep et le CSA est revenu dans le débat public dans le cadre de la future réforme de l'audiovisuel public, le CSA s'est dit favorable à des coopérations avec l'ensemble des régulateurs du secteur (Cnil, Hadopi, Arjel...). Le président de l'Arcep est toujours un brin provocateur dans ses déclarations, ce serait aussi un moyen pour l’ARCEP de prendre le pas sur le CSA et par la même occasion de se donner un peu de boulot.
Altice veut passer en force
Dans le cadre de la loi ELAN (évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) que les députés viennent tout juste d'examiner en première lecture à l'Assemblée nationale. Altice pousse pour l’adoption d’un amendement afin de remplacer la convention d'immeuble actuelle.
Par rapport à la loi de 2008, le changement serait le suivant : si le déploiement de la fibre optique ne nécessite pas de nouveaux travaux, l’opérateur devra simplement informer la copropriété. Ce qui permettrait à Altice de rajouter de la fibre optique dans les « gaines » des immeubles où se trouvent déjà des câbles coaxiaux.
Sollicité par Altice, l’ARCEP est contre : " Dans son avis, l'Autorité émet les plus grandes réserves sur les mesures proposées par SFR concernant la modernisation des réseaux câblés existants : ces mesures remettent en cause l'équilibre entre opérateurs et propriétaires, résultant de la loi de modernisation de l'économie de 2008, et seraient également source d'inefficacité économique dans les déploiements. De telles mesures pourraient enfin contrarier la dynamique des déploiements et s'avèreraient ainsi contreproductives au regard de l'objectif d'accélération des déploiements.".
THD : accord entre Orange et SFR
L’Arcep vient de donner son aval à l’accord (Le Monde, 15/06) entre SFR et Orange sur le partage des villes moyennes (zone AMII) pour le déploiement du très haut débit. SFR récupère 1,2 million de prises supplémentaires en plus des 1,4 millions déjà prévues et retrouve donc quasiment les 20% du départ.
Selon le communiqué de l’Arcep, cela donne précisément :
- Orange propose de s’engager sur 2 978 communes totalisant environ 11,10 millions de locaux : cette proposition représente environ 30 % de la population, 7 % du territoire et 30 % du nombre de locaux en France ;
- SFR propose de s’engager sur 641 communes totalisant environ 2,55 millions de locaux : cette proposition représente environ 8 % de la population, 1,5 % du territoire et 7 % du nombre de locaux en France.
Soit 18,7% pour SFR et 81,3% pour Orange.
Dans son communiqué, l’Arcep souligne que Orange s’engage de rendre raccordable 92%des locaux pour fin 2020 et 100% pour fin 2022. SFR s'engage lui pour 92% à fin 2020. Ces engagements ont valeurs juridiques, ce qui permettra à l’Arcep de sanctionner d’éventuels manquements. L’Arcep rappelle que cela va nécessiter une intensification des efforts de déploiement et une relation étroite avec les collectivités locales.
Pour rappel, en février dernier, SFR s’était vu débouté par le Tribunal de Commerce de Paris de sa demande à Orange de renégociation d’une plus grande part des déploiements de la fibre dans les agglomérations moyennes, qu'elle avait abandonnées un temps après son rachat par Numéricable.
L'accord de 2011 prévoyait qu’Orange déploie 80% des prises, SFR 20% et a été réajusté depuis le rachat de SFR par Numéricable à respectivement 87% et 13 %.
En Février 2017, l’ARCEP avait invité Orange a faire un effort envers SFR et avait invité "les acteurs à aller vers un partage plus équilibré, en accord avec l'Autorité de la concurrence et le gouvernement, pour permettre une accélération du déploiement de la fibre". Orange avait rétorqué qu’il avait remplacé SFR dans beaucoup de villes, SFR privilégiant le câble au détriment du Ftth.
Mi-novembre 2017, Julien Denormandie - Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Aménagement du Territoire – avait déclaré : "Nous n’allons pas ouvrir cette boite de Pandore qui est le redécoupage des zones RIP et AMII. Il nous faut un cadre stable pour aller plus vite. La loi permet d’aller dans des engagements contraignants.", alors que l’Arcep voulait : "un repartage rapide des déploiements de fibre optique en zone AMII assorti d’engagements juridiquement contraignants.".
Finalement, Orange et SFR retrouvent le partage d'origine. Reste à bien travailler.
TNT/Telecoms : le match ?
Dans un entretien au quotidien Les Echos (20/06), Sébastien Soriano, le président de l'Arcep, estime que le déclin de la télévision par la TNT est inéluctable et donc que les fréquences TNT soient réattribuées aux opérateurs télécoms.
Est-ce si simple ?
Si la TNT s’érode, selon l’observatoire du CSA, 23,6% des foyers reçoivent encore la télévision uniquement par la TNT. Remplacer une réception gratuite par le satellite ou l’adsl ou lorsque le pays sera couvert à 100% en très haut débit, cela aura forcément un coût pour l’utilisateur. D’autre part, la loi stipule que ces fréquences resteront utilisées par la télévision jusqu'à fin 2030. Toutefois, la loi prévoit un point d'étape en 2025.
Les chaînes TNT, en échange de leurs fréquences, s'engagent à investir dans la création française : films, fictions, documentaires, etc. Et les chaînes sans fréquences TNT ont des obligations beaucoup plus légères. A ce jour, il n’y a rien de pérenne et de chiffré pour remplacer ce financement.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) estime que la TNT (télévision numérique terrestre) fait partie de l'avenir de l'audiovisuel : "Le développement de modes de diffusion concurrençant la TNT ne saurait en sonner le glas (…) "La TNT n'a pas vocation à être le parent pauvre de l'audiovisuel", a assuré son Olivier Schrameck Le Figaro, 26/06).
Il y a aussi la guéguerre entre régulateurs et qu’un rapprochement entre Arcep et le CSA est revenu dans le débat public dans le cadre de la future réforme de l'audiovisuel public, le CSA s'est dit favorable à des coopérations avec l'ensemble des régulateurs du secteur (Cnil, Hadopi, Arjel...). Le président de l'Arcep est toujours un brin provocateur dans ses déclarations, ce serait aussi un moyen pour l’ARCEP de prendre le pas sur le CSA et par la même occasion de se donner un peu de boulot.
Altice veut passer en force
Dans le cadre de la loi ELAN (évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) que les députés viennent tout juste d'examiner en première lecture à l'Assemblée nationale. Altice pousse pour l’adoption d’un amendement afin de remplacer la convention d'immeuble actuelle.
Par rapport à la loi de 2008, le changement serait le suivant : si le déploiement de la fibre optique ne nécessite pas de nouveaux travaux, l’opérateur devra simplement informer la copropriété. Ce qui permettrait à Altice de rajouter de la fibre optique dans les « gaines » des immeubles où se trouvent déjà des câbles coaxiaux.
Sollicité par Altice, l’ARCEP est contre : " Dans son avis, l'Autorité émet les plus grandes réserves sur les mesures proposées par SFR concernant la modernisation des réseaux câblés existants : ces mesures remettent en cause l'équilibre entre opérateurs et propriétaires, résultant de la loi de modernisation de l'économie de 2008, et seraient également source d'inefficacité économique dans les déploiements. De telles mesures pourraient enfin contrarier la dynamique des déploiements et s'avèreraient ainsi contreproductives au regard de l'objectif d'accélération des déploiements.".
THD : accord entre Orange et SFR
L’Arcep vient de donner son aval à l’accord (Le Monde, 15/06) entre SFR et Orange sur le partage des villes moyennes (zone AMII) pour le déploiement du très haut débit. SFR récupère 1,2 million de prises supplémentaires en plus des 1,4 millions déjà prévues et retrouve donc quasiment les 20% du départ.
Selon le communiqué de l’Arcep, cela donne précisément :
- Orange propose de s’engager sur 2 978 communes totalisant environ 11,10 millions de locaux : cette proposition représente environ 30 % de la population, 7 % du territoire et 30 % du nombre de locaux en France ;
- SFR propose de s’engager sur 641 communes totalisant environ 2,55 millions de locaux : cette proposition représente environ 8 % de la population, 1,5 % du territoire et 7 % du nombre de locaux en France.
Soit 18,7% pour SFR et 81,3% pour Orange.
Dans son communiqué, l’Arcep souligne que Orange s’engage de rendre raccordable 92%des locaux pour fin 2020 et 100% pour fin 2022. SFR s'engage lui pour 92% à fin 2020. Ces engagements ont valeurs juridiques, ce qui permettra à l’Arcep de sanctionner d’éventuels manquements. L’Arcep rappelle que cela va nécessiter une intensification des efforts de déploiement et une relation étroite avec les collectivités locales.
Pour rappel, en février dernier, SFR s’était vu débouté par le Tribunal de Commerce de Paris de sa demande à Orange de renégociation d’une plus grande part des déploiements de la fibre dans les agglomérations moyennes, qu'elle avait abandonnées un temps après son rachat par Numéricable.
L'accord de 2011 prévoyait qu’Orange déploie 80% des prises, SFR 20% et a été réajusté depuis le rachat de SFR par Numéricable à respectivement 87% et 13 %.
En Février 2017, l’ARCEP avait invité Orange a faire un effort envers SFR et avait invité "les acteurs à aller vers un partage plus équilibré, en accord avec l'Autorité de la concurrence et le gouvernement, pour permettre une accélération du déploiement de la fibre". Orange avait rétorqué qu’il avait remplacé SFR dans beaucoup de villes, SFR privilégiant le câble au détriment du Ftth.
Mi-novembre 2017, Julien Denormandie - Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Aménagement du Territoire – avait déclaré : "Nous n’allons pas ouvrir cette boite de Pandore qui est le redécoupage des zones RIP et AMII. Il nous faut un cadre stable pour aller plus vite. La loi permet d’aller dans des engagements contraignants.", alors que l’Arcep voulait : "un repartage rapide des déploiements de fibre optique en zone AMII assorti d’engagements juridiquement contraignants.".
Finalement, Orange et SFR retrouvent le partage d'origine. Reste à bien travailler.
Ven 29 Juin 2018 - 7:25
Brèves du sport business et de la TV payante – n°265
Canal+
Maxime Saada - le patron de Canal+ - était auditionné par le Sénat ce mercredi 27 juin. L’occasion de revenir sur l’actualité du groupe et c’était en mode plutôt dépressif.
Il a défendu la stratégie de Canal+ concernant l’appel d’offre de la Ligue 1 : " Nous avons fait le choix de la survie. (…) Investir plus et mettre ce qu'a mis Mediapro, c'était la mort immédiate ou quasi-immédiate du groupe Canal Plus.".Il a indiqué que Canal+ examinait les recours juridiques possibles
Sur un éventuel rapprochement avec beIN Sports : "c'est possible, mais sans doute trop tard. Nous avons été affaiblis, mais BeIn aussi. Est-ce que c'est en fusionnant deux malades [qu'on guérira]? Je ne sais pas...". Il y a deux ans, ce rapprochement avait été refusé par l’Autorité de la Concurrence.
Il est revenu sur Canalplay : "On nous a tué CanalPlay. CanalpPlay avait 800.000 abonnés, était le leader en France, mais n'avait pas le droit de proposer d'exclusivités. CanalPlay est passé à 200.000 abonnés, ça s'est terminé en deux ans. Nous avons été rayés de la carte en deux ans sur ce marché qui est en train de se substituer à la télévision...". Pour Canal, c’est l’ADLC qui est directement responsable, sans s’interroger sur les propres responsabilités de Canal+, à savoir ne pas développer un service qui aurait pu concurrencer l’abonnement à la chaine premium et la non remise en cause de la chronologie des médias, favorable à la chaine premium.
Par ailleurs, Maxime Saada a laissé entendre qu'il redemanderait à bénéficier d'une fréquence en TNT à l'expiration en 2020 de sa fréquence terrestre actuelle: "cette fréquence TNT, c'est plus de 600.000 abonnés, c'est un élément structurant de l'économie de Canal Plus" (bfmbusiness 27/06).
beIN Sports
Florent Houzot - le directeur de la rédaction de la chaine - a annoncé via twitter que la chaine diffuserait la Copa América 2019 qui se déroulera au Brésil l’été prochain, tout comme la prochaine Coupe d’Afrique des Nations début 2019.
D’autre part, la chaine annonce de bonnes première audiences pour la première semaine de la Coupe du monde (l’Equipe, 22/06). Le record a ainsi été réalisé lors d'Iran-Espagne (0-1), le 20 juin, avec 1 321 000 téléspectateurs de moyenne et un pic à 1 517 000. Globalement, l'audience de la chaîne est en augmentation de 45% par rapport au Mondial 2014, au même moment de la compétition.
Volley ball
Un sport collectif qui est toujours un peu l’éternel oublié des médias. Alors que la chaine l’Equipe avait acquis les principaux droits de diffusion du championnat, au fil du temps la diffusion a disparu en visibilité. C’est pour cela que la Ligue Nationale de Volley vient de lancer une consultation auprès des diffuseurs pour l’exploitation des droits TV de la Ligue A Masculine et de la Ligue A Féminine à partir de la saison prochaine.
La réponse dans quelques semaines puisque les discussions doivent aboutir d’ici la mi-juillet (mediasportif, 22/06).
Canal+
Maxime Saada - le patron de Canal+ - était auditionné par le Sénat ce mercredi 27 juin. L’occasion de revenir sur l’actualité du groupe et c’était en mode plutôt dépressif.
Il a défendu la stratégie de Canal+ concernant l’appel d’offre de la Ligue 1 : " Nous avons fait le choix de la survie. (…) Investir plus et mettre ce qu'a mis Mediapro, c'était la mort immédiate ou quasi-immédiate du groupe Canal Plus.".Il a indiqué que Canal+ examinait les recours juridiques possibles
Sur un éventuel rapprochement avec beIN Sports : "c'est possible, mais sans doute trop tard. Nous avons été affaiblis, mais BeIn aussi. Est-ce que c'est en fusionnant deux malades [qu'on guérira]? Je ne sais pas...". Il y a deux ans, ce rapprochement avait été refusé par l’Autorité de la Concurrence.
Il est revenu sur Canalplay : "On nous a tué CanalPlay. CanalpPlay avait 800.000 abonnés, était le leader en France, mais n'avait pas le droit de proposer d'exclusivités. CanalPlay est passé à 200.000 abonnés, ça s'est terminé en deux ans. Nous avons été rayés de la carte en deux ans sur ce marché qui est en train de se substituer à la télévision...". Pour Canal, c’est l’ADLC qui est directement responsable, sans s’interroger sur les propres responsabilités de Canal+, à savoir ne pas développer un service qui aurait pu concurrencer l’abonnement à la chaine premium et la non remise en cause de la chronologie des médias, favorable à la chaine premium.
Par ailleurs, Maxime Saada a laissé entendre qu'il redemanderait à bénéficier d'une fréquence en TNT à l'expiration en 2020 de sa fréquence terrestre actuelle: "cette fréquence TNT, c'est plus de 600.000 abonnés, c'est un élément structurant de l'économie de Canal Plus" (bfmbusiness 27/06).
beIN Sports
Florent Houzot - le directeur de la rédaction de la chaine - a annoncé via twitter que la chaine diffuserait la Copa América 2019 qui se déroulera au Brésil l’été prochain, tout comme la prochaine Coupe d’Afrique des Nations début 2019.
D’autre part, la chaine annonce de bonnes première audiences pour la première semaine de la Coupe du monde (l’Equipe, 22/06). Le record a ainsi été réalisé lors d'Iran-Espagne (0-1), le 20 juin, avec 1 321 000 téléspectateurs de moyenne et un pic à 1 517 000. Globalement, l'audience de la chaîne est en augmentation de 45% par rapport au Mondial 2014, au même moment de la compétition.
Volley ball
Un sport collectif qui est toujours un peu l’éternel oublié des médias. Alors que la chaine l’Equipe avait acquis les principaux droits de diffusion du championnat, au fil du temps la diffusion a disparu en visibilité. C’est pour cela que la Ligue Nationale de Volley vient de lancer une consultation auprès des diffuseurs pour l’exploitation des droits TV de la Ligue A Masculine et de la Ligue A Féminine à partir de la saison prochaine.
La réponse dans quelques semaines puisque les discussions doivent aboutir d’ici la mi-juillet (mediasportif, 22/06).
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Dans ses publications, SFR compile l’ensemble des technologies très haut débit. La rubrique « SFR + Autres » est donc calculée en prenant le nombre total d’abonnements qui est publié par l’Arcep, auquel on retranche les chiffres publiés par Bouygues, Free, Orange.
Même si elle est encore confortable, Orange voit son avance se réduire. Combien de temps va mettre Orange pour retrouver sa part de marché actuelle sur le fixe ?
Free et Bouygues accélèrent au même rythme et prennent des parts de marché, Free est bien installé à la deuxième place. Bouygues a quand même du retard...
SFR + "Autres" progressent également mais plus petitement. En l'absence de chiffres, difficile de dire sérieusement qui de SFR ou "Autres" tire la machine.
Sur un an, soit entre le T1 2017 et le T1 2018, Orange réalise 46,1% des nouveaux abonnements, contre 58% pour la période comprise entre le T1 2016 et le T1 2017. Logiquement, le marché se rééquilibre sérieusement.
Précisions
- Les données (exprimées en milliers) sont compilées à partir des communiqués publiés par Bouygues, Free, Orange. SFR ne donne pas de chiffres pour le Ftth.
- La catégorie « SFR + autres » est calculée en prenant le total des abonnements très haut débit "fibre optique de bout en bout" publié par l’ARCEP à fin mars 2018 et en défalquant les totaux publiés par Bouygues, Free, Orange à fin mars 2018.
- Pour lire le tableau : Orange est à 58,6% de parts de marché avec 2,219 millions de clients et un gain de 550 000 clients sur 12 mois soit une augmentation 34,8% de sa base clientèle du T1 2017 au T1 2018.